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15.06.2016

Processus REDD+ au Congo : Adoption de la note de position de CACO REDD+ sur le document du Programme de Réduction des Emissions dans les Départements de la Sangha et de la Likouala.

Avec l’appui de l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) et du Fonds pour les Forêts du Bassin du Congo (FFBC), les membres du Cadre de Concertation des organisations de la société civile et des populations autochtones (CACO REDD+) se sont retrouvés le samedi 28 mai 2016 à Brazzaville. C’était à l’occasion de l‘atelier d’information et d’adoption de la note de position sur le Document de programme de réduction des émissions dans les départements de la Likouala et de la Sangha. Cet atelier a été présidé par Maître Brice Sévérin PONGUI, Point Focal UICN Projet REDD+ FFBC.


La photo de famille des participants.

Ainsi, outre les objectifs de cet atelier et les résultats attendus sur lesquels les participants ont échangé en plénière, ils ont procédé à l’examen puis à l’adoption de la note de position  des organisations de la société civile et des populations autochtones.

Celle-ci met aussi en exergue et en bonne place la réduction des émissions dans la Sangha et la Likouala (ER-PD). Elle repose notamment sur la gouvernance forestière, les droits des populations locales et autochtones, la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, la participation à la mise en œuvre du RPP et des documents connexes, d’une part, et d’autre part, l’utilisation de ses capacités de rapprochement pour établir des liens entre les différents segments de la société civile, des populations locales et autochtones pour la réussite de la mise en œuvre du processus REDD+ en République du Congo. 

S’agissant des objectifs du programme de réduction des émissions, CACO-REDD+ note avec satisfaction, l’ambition du gouvernement congolais et de ses partenaires à faire de ce programme, un modèle de développement durable qui figurera parmi les premiers projets en Afrique à expérimenter la REDD+ à grande échelle, notamment par la réduction des émissions de 206 559 649 tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone à partir des activités de la REDD+ sur cinq ans (2015-2019), l’accentuation de la gestion durable des paysages, l’amélioration et la diversification des moyens locaux de subsistance et la préservation de la biodiversité.

C’est aussi ce qui conforte l’environnement juridique dans lequel sera mis en œuvre le programme de réduction des émissions, même si CACO REDD+ note qu’il y a encore une insuffisance flagrante des capacités de mise en œuvre des textes y relatifs. La loi portant promotion et protection des droits des populations autochtones en est l’illustration, puisque promulguée depuis le 25 février 2011, son application à ce jour est rendue quasiment impossible par manque de texte d’application. En effet, l’article 3 de cette loi dispose que « l’Etat  s’assure que les populations autochtones sont consultées d’une manière convenable, et met en place des mécanismes culturellement appropriés pour ces consultations avant toute considération, formulation ou mise en œuvre des mesures législatives ou des programmes et/ou projets de développement susceptibles de les affecter directement ou individuellement. L’on comprend donc que CACO-REDD+ recommande au Gouvernement d’élaborer et de publier le décret fixant les procédures de consultation  et de participation des populations autochtones prévu à l’article 3 de cette même loi, afin que la consultation des populations autochtones soit améliorée.

Les participants à cet atelier, analysant la note de position et de contribution mise à leur disposition, ont également formulé le vœu que soient respectés les droits d’usage des populations en général, y compris les populations autochtones. Si l’agriculture itinérante sur brûlis est considérée comme l’une des causes de la déforestation et de la dégradation de la forêt, ce qui n’est pas faux sur le principe, CACO-REDD+ craint néanmoins que la stigmatisation de cette pratique en raison des performances recherchées pour la vente des crédits carbone, n’exerce une pression supplémentaire sur les espaces occupés précédemment par les populations. Par conséquent, CACO-REDD+ encourage le Gouvernement et ses partenaires à prévenir et à réguler cette surpopulation pouvant accentuer les pressions foncières et les conflits qui s’ensuivent généralement.

Abordant  les aspects de prévention et de lutte contre la corruption dans la mise en œuvre de l’ER-Programme, les participants à cet atelier de CACO-REDD+ ont souhaité la prise en compte de certains maux comme la corruption qu’il faut bannir. C’est pourquoi, la bonne gouvernance doit être mise en exergue et encouragée partout, et même dans les écoles où on pourrait créer des clubs d’intégrité afin d’institutionnaliser une culture basée sur l’éthique et les valeurs intrinsèques.  

Enfin, la dernière préoccupation inscrite au document soumis aux participants à cet atelier, a été la promotion et la protection du droit du genre féminin dans la mise en œuvre des différents programmes. C’est en cela que, CACO-REDD+ souhaite que cet engagement s’étende au-delà des différents plans de développement local. 

Satisfaits d’avoir épuisé les points inscrits à l’ordre du jour de cet atelier, et surtout d’avoir contribué à l’examen et à l’adoption des documents relatifs au programme de réduction des émissions des gaz à effet de serre dans les départements de la Sangha et de la Likouala, les participants se sont quittés heureux.

Auteur : Bonne Année MATOUMONA, journaliste scientifique

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