Avant la cérémonie phare de la manifestation, la décoration d’une expatriée et d’un congolais, plusieurs allocutions ont été prononcées notamment : le mot de bienvenue de Mme Rosalie MATONDO, Ministre de l’Economie Forestière du Développement Durable et de l’Environnement et celui du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture, de l ’Elevage et de la Pêche Son Excellence M. Henri DJOMBO. M. Lan COCKERILL, Président du Conseil d’Administration de LCA a présenté son Organisation et M. Paul TELFER Président Directeur Général de Congo Conservation Company, a parlé du rôle et des réalisations de sa société à ODZALA dans le cadre du partenariat public /privé dans la conservation et le développement du tourisme.

Mme Rosalie MATONDO, Ministre de l’Economie Forestière du Développement Durable et de l’Environnement était heureuse que le Congo en sa qualité de membre fondateur de LCA ait été choisi par LCA pour tenir son 10ème Conseil d’Administration. Elle a souhaité une cordiale bienvenue et bon séjour à tous les invités venus d’Europe et d’Afrique pour l’occasion. Elle a aussi indiqué que le Congo avec ses 17 aires protégées qui couvrent 13% du territoire national, compte parmi les leaders en matière de conservation et de gestion durable des forêts.

Le Congo a mis en place un nouveau mode de gestion de partenariat public/privé matérialisé par la signature des accords de partenariat avec Africain Park National (APN) pour la gestion durable et le financement du Parc National d’ODZALA KOKOUA d’une part et pour la valorisation économique du même parc avec Congo Conservation Company d’autre part. Plus de 250 emplois permanents ont été créés à cet effet. Les mêmes initiatives expérimentées à ODZALA sont en cours d’exécution au Parc National de NOUABALE NDOKI et se poursuivront au Parc National de CONKOUATI DOULI.

Pour le Président du Conseil d’Administration de LCA, son organisation existe depuis 2006 et elle a choisi le Congo pour célébrer son 10ème anniversaire en tenant la 10ème session du Conseil d’Administration à ODZALA à 800 kilomètres de Brazzaville. Pour lui, LCA est convaincu que la préservation de la nature ne peut se faire que si l’on donne une valeur commerciale. Il faut que les aires protégées soient gérées de manière commerciale en produisant un revenu durable sinon les forêts et les parcs vont simplement disparaitre. C’est pourquoi LCA met l’accent sur le développement socio-économique de la conservation. Ce qui veut dire que les aires protégées sont un produit qui peut valablement contribuer au développement économique et à la croissance d’un pays. LCA encourage également le partenariat public /privé dans la mise en valeur commerciale de la conservation

Pour la petite histoire, LCA a commencé il y a 10 ans. Seize pays se sont retrouvés pour trouver une approche commerciale de gestion de la conservation. Le Congo avec le Ministre Henri DJOMBO a joué un rôle important dans le processus de mise en place de LCA. Ainsi par sa contribution le Ministre Henri DJOMBO a été nommé Ambassadeur de LCA en Afrique. Dans le cadre du partenariat public/ privé, la branche LCA du Congo est la plus avancée c’est pourquoi le Congo est devenu le modèle en Afrique dans la gestion des parcs. LCA dirige les leaders nationaux et travaille en collaboration avec eux.  LCA n’est que facilitateur dans la mise en œuvre des stratégies et objectifs des gouvernements. Tout ce qu’il fait là où il intervient appartient au pays qui abrite les réalisations.

Retenons que LCA est soutenu par les hommes d’affaires et les patrons d’entreprises y compris le Ministre Namibien des Entreprises Publiques, membre du Conseil d’Administration de LCA. Ceux-ci représentent 14 pays du monde.

Le projet Congo Conservation Company (CCC) a été présenté par son Président Directeur Général M. Paul TELFER. Ce projet travaille dans le parc d’ODZALA KOKOUA dans le domaine de la conservation et du tourisme. Il dispose dans le parc de trois sites ou campements qui font la fierté des populations riveraines et qui donne une image internationale du parc.

Le rôle de CCC n’est pas seulement de faire du commerce de la conservation et du tourisme mais aussi d’assurer la conservation des aires protégées du Congo. Pour illustrer le travail de Congo Conservation Company son Président Directeur Général a projeté les images des trois campements qui sont Ngaga, Mboko et Lango. 

En ce qui concerne Ngaga, ce campement est situé en pleine forêt dense avec une clairière. On y trouve un bâtiment principal avec six bungalows de format naturel. Ce campement offre de belles opportunités de dé tente. Les visiteurs peuvent explorer la forêt et ont la possibilité de voir les gorilles. A Ngaga il y a deux groupes de gorilles habitués aux visiteurs. A côté de ce campement il y a un village considéré comme site culturel que les clients peuvent visiter. Ses habitants accueillants et sympathiques expliquent aux clients leurs manières de vivre. Les clients peuvent aussi visiter le centre communautaire mobile sponsorisé par SPAC (Sabine Plattner Africain Charities) qui existe dans le village où les enfants reçoivent une éducation maternelle qui les prépare à aller à l’école.

Le deuxième campement c’est Mboko. Il a un bâtiment central composé d’un salon, d’une salle à manger et une terrasse au bord de la rivière. Il y a douze bungalows et une faune sauvage (éléphants, buffle, hyènes) autour. Les visiteurs peuvent se balader dans la savane et même dans la forêt par pirogue, ou en voiture pour contempler la faune sauvage du Congo. Ils ont également la possibilité de faire des visites des forets inondées.

Lango est le troisième campement. Il présente presque les mêmes caractéristiques que Ngaga. Seulement Lango est situé dans une saline en pleine forêt avec une clairière qui permet aux animaux de s’alimenter en sels minéraux. Dans ce campement les animaux sont plus visibles et s’approchent des visiteurs. On y trouve aussi des oiseaux (pigeons verts et des perroquets gris) Congo Conservation Company a usé de beaucoup de publicité et des témoignages de ses clients pour rendre fréquentable la destination Congo (ODZALA) avec le tourisme. Ainsi la République du Congo a été classée 39ème site à visiter sur 46 top meilleures places en 2013 et 6ème sur 10 intéressants pays à visiter sur la planète.

Dans le cadre du partenariat public/privé, M. Paul TELFER se réjouit du rôle que jusque-là le gouvernement congolais a joué avec des avancées dans certains secteurs. Il reste que l’Etat construise aussi des infrastructures pour soutenir le tourisme. Il doit créer un environnement propice à l’investissement dans le tourisme.  L’Etat doit faciliter l’accès aux touristes dans l’obtention du visa. Il doit avoir des bons aéroports, des bonnes et fiables compagnies aériennes et favoriser une culture du tourisme au Congo. Il faut aussi avoir des bonnes structures pour accueillir les touristes et présenter une bonne image du pays pour que les premiers visiteurs attirent les autres.

En dépit de quelques obstacles tels que l’éloignement des sites très isolés et leur accès difficile, a souligné le PDG de CCC, le Congo présente d’énormes atouts pour développer le tourisme. Le Congo a des forêts vierges avec une faune sauvage très riche, des forêts côtières avec des lagunes à Konkouati, des aires protégées à Odzala, Nouabalé -Ndoki, le lac Télé, les savanes de la Léfini, le fleuve Congo qui est le plus grand d’Afrique, oyo qui est un centre potentiellement important dans le tourisme ainsi que Brazzaville et Pointe Noire. 

Le clou de cette soirée serait la décoration de Sabine PLATTNER de l’ordre du mérite Congolais et d’un congolais éco garde. La décoration à proprement dite n’a pas eu lieu en raison du fait que le processus de signature du décret concernant cette décoration est en cours.

En effet Sabine PLATTNER est une femme philanthrope qui était au cœur de toute l’action de promotion d’ODZALA. Grace à son engagement et sa passion pour la conservation elle a contribué au fait que ODZALA soit devenu le fleuron de la conservation et de l’écotourisme dans le bassin du Congo.  Il faut souligner que Sabine n’a pas travaillé seule dans cette œuvre. Elle a travaillé avec d’autres personnes : en premier monsieur Chris MARAIS directeur exécutif de l’initiative LCA, M. Johnny DJIMBI homme d’expérience qui a beaucoup travaillé dans les projets de conservation et monsieur Constantin MBESSA Directeur Général de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP). Tous, ils ont été félicités et encouragés à persévérer dans l’effort qu’ils déploient pour la conservation au Congo et ont reçu du ministre d’Etat sa qualité d’ambassadeur de LCA en Afrique, une distinction honorifique pour les récompenser ainsi que monsieur  MPOUA Hubert   éco garde du parc national d’ODZALA.