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05.01.2015

Economie forestière : le Conseil des ministres approuve cinq projets de décrets présentés par le ministre Henri DJOMBO

Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence M. Denis SASSOU N’GUESSO, a présidé le lundi 29 décembre 2014, au Palais du Peuple, la dernière réunion du Conseil des Ministre de l’année 2014. Au cours de cette réunion, le Ministre de l’économie forestière et du développement durable, M. Henri DJOMBO a sollicité l’attention du Conseil des Ministres sur cinq projets de décrets à savoir : le projet de décret portant création, organisation attributions et fonctionnement des organes de gestion de la mise en œuvre du processus REDD+. Le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité National de Lutte Contre le Braconnage. Approbation du Plan d’aménagement de l’Unité Forestière d’Aménagement Ipendja. Approbation du plan d’aménagement du Parc National d’Odzala-Kokoua, et approbation du plan d’aménagement du sanctuaire de gorilles de Lossi. Voici un large extrait de ce Conseil des Ministres relatif à l’approbation de ces cinq décrets.


Le premier projet de décret porte création, organisation, attributions et fonctionnement des organes de gestion de la mise en œuvre du processus de Réduction  des Emissions de gaz à effet de serres liées à la Déforestation, à la Dégradation des forets avec inclusion de la gestion forestière durable, la conservation de la biodiversité et l’accroissement des stocks de carbone (REDD+).

La République du Congo a été sélectionné par la communauté internationale au titre des financements du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) de la Banque Mondiale et du programme ONU relatif à la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forets (REDD+) ; d’où le projet de décret initié par le ministre Henri DJOMBO.

Le projet de décret qui nous préoccupe défini ainsi le mode de fonctionnement des trois principaux organes de gestion de la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forets en République du Congo, à savoir : le Comité National, les Comités Départementaux et la Coordination Nationale. Il confirme la volonté politique  du gouvernement d’inscrire fermement notre pays dans la conservation et la gestion durable des ressources forestières nationales.

Dans un deuxième temps, le Ministre Henri DJOMBO a présenté le projet de décret portant création portant création, organisation et fonctionnement du comité national de lutte contre le braconnage.

Le braconnage constitue de nos jours, l’une des principales menaces pour de nombreuses espèces animales de la faune sauvage dans la sous-région.

La gravité de cette situation, a amené les chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique centrale à réaffirmer en 1999 à Yaoundé au Cameroun, leur volonté de privilégier l’approche commune en matière de conservation de la biodiversité et de la gestion durable des écosystèmes de la sous-région.

La Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC) est né en 2005 de cette volonté. La COMIFAC est un organe d’actions concertées en vue d’éradiquer le braconnage et toute exploitation non durable dans la sous-région.

Ce projet de décret qui suit les directives sous régionales sur la lutte contre le braconnage auquel le Congo est solidairement lié en tant qu’Etat partie, vise essentiellement à accroitre et sécuriser la participation de toutes les parties prenantes à la lutte anti-braconnage sur le territoire congolais, avec un objectif avoué, celui de parvenir à une amélioration de la gouvernance dans ce domaine et à l’instauration d’un système de chasse durable qui participe au bien-être des populations locales, contribuant ainsi au développement national.

Le troisième projet de décret présenté par le ministre de l’économie forestière et du développement durable, porte approbation du Plan d’aménagement de l’Unité Forestière d’Aménagement Ipendja, située dans la zone I Likouala, du secteur forestier Nord.

On se rappellera  que depuis l’année 2000, le gouvernement congolais a adopté une politique forestière fondée sur la gestion durable des forêts avec la promulgation du Code forestier. L’objectif principal de cette politique est d’encourager une production soutenue des ressources forestières, en garantissant la conservation de la diversité biologique et des écosystèmes forestiers.

Dans le cadre de la mise en application de cette politique, le Congo a réalisé un programme d’aménagement durable des concessions forestières sur la base d’un inventaire multi-ressources, en vue d’une connaissance du potentiel des bois d’œuvre, d’une identification des autres produits forestiers et de leur état ainsi que de leur répartition spatiale, permettant ainsi une planification rationnelle de leur gestion.

C’est ce programme qui est développé dans l’Unité Forestière d’Aménagement (UFA) Ipendja, concédée à la société Thanry-Congo, couvrant une superficie de 461.296 hectares.

Pour appuyer les activités socio-économiques des populations locales ayant trait au développement communautaire, il est prévu la création d’un fonds de développement local, financé par  une redevance annuelle de 200 FCFA/m3 de volume commercial produit. Ce fonds sera géré par un comité de gestion réunissant l’ensemble des partenaires.

Le quatrième projet de décret porte approbation du plan d’aménagement du Parc National d’OdzalaKokoua, situé à cheval sur les départements de la Cuvette-Ouest et de la Sangha.

Le Parc National d’Odzala-Kokoua créé par décret n°2001-221 du 10 mai 2001, couvre une superficie de 1.354.600 hectares. Il a bénéficié entre 1992 et 2010, d’un financement de l’Union Européenne dans le cadre du programme ECOFAC-CONGO.

Les activités réalisées dans la mise en application  de ce programme, notamment les inventaires de la faune et de la flore sauvages, les études écologiques et socio-économiques ainsi que le développement des projets communautaires, ont permis l’élaboration du premier plan d’aménagement du Parc National d’Odzala-Kokoua.

Ce projet de décret consacre la subdivision du Parc en trois différentes zones :

  • Une zone de développement d’une superficie de 223.000 ha, destinée à la valorisation durable des ressources naturelles au profit des communautés locales des villages situés dans et autour du Parc ;
  • Une zone de transition d’une superficie de 243.900 ha, séparant la zone de développement et le noyau central ;
  • Une zone de protection ou noyau central d’une superficie de 828.000 ha, constituant la partie la plus importante du Parc, tant en superficie qu’en valeur biologique ; avec interdiction formelle de pratiquer toutes activités extractives.

Le cinquième  projet de décret porte approbation du plan d’aménagement du sanctuaire de gorilles de Lossi, situé dans le district de M’bomo dans le département de la Cuvette-Ouest.

Le sanctuaire de gorilles de Lossi (SGL), créé par décret n°2001-222 du 10 mai 2001, couvre une superficie de 35.000 hectares. Il a également bénéficié d’une assistance financière du programme ECOFAC-CONGO, qui a permis la réalisation des  inventaires de la faune et de la flore sauvages, les études écologiques, les études socioéconomiques et l’élaboration du premier plan d’aménagement du sanctuaire de gorilles de Lossi.

Ce plan d’aménagement consacre la subdivision du sanctuaire en trois différentes zones dont une zone de développement, une zone tampon et une zone de protection ou noyau central d’une superficie de 26.286 ha.

Les cinq projets de décrets présentés par le Ministre Henri DJOMBO ont été approuvés par le conseil des ministres.

Auteur : DCV/CAB/MEFDD.

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