Le Directeur Général de l'Economie Forestière a choisi cette occasion pour transmettre les orientations qui lui ont été données par le chef du département, le Ministre Henri DJOMBO. Au regard du constat fait par le ministre, M. Jacques OSSISSOU pense que le travail que nous sommes appelés à effectuer à l'Administration Forestière, doit se réaliser effectivement selon les procédures de fonctionnement de l'Etat. Autrement dit, nous devons tenir compte des missions définies dans les textes régissant chaque structure. Chacun doit accomplir sa mission ou sa tâche chaque année avec l'obligation de rendre compte à la fin de chaque exercice.
Le règlement dispose que chaque service devrait produire un rapport d'activités le 15 du mois qui suit la fin de chaque trimestre. Pour produire un rapport, il faut au départ prévoir les tâches à réaliser dans un programme d'activités. Celui-ci est l'outil de pilotage de chaque service pour mieux suivre ce que l'on a pu faire. Et le rapport d'activités constitue l'instrument d'évaluation de ce que l'on a fait au cours d'un exercice donné. Malheureusement, le constat est que l'Administration fonctionne sur la base de l'improvisation.
S'adressant spécifiquement aux agents de la Direction de la Faune et des Aires Protégées (DFAP), le Directeur Général a dit que la DFAP est une direction centrale de la DGEF. Elle était la structure technique chargée de mettre en œuvre les politiques élaborées par la tutelle en matière de faune et des aires protégées, avant la création de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP). Aujourd’hui, la DFAP est suppléée par ladite agence. Elle dispose des relais dans toutes les directions départementales pour jouer son rôle au niveau déconcentré. Malheureusement, la faune qui était le secteur pourvoyeur de revenus de l'administration forestière, ne l'est plus actuellement. La tendance maintenant est qu'on ne s'intéresse plus à ce secteur au profit des forêts. Trois exemples illustrent cela : l’administration forestière qui se chargeait de recenser et de ficher les détenteurs des armes de chasse afin de leur délivrer chaque année des permis de petite chasse, ne le fait presque plus.
En effet, il est très difficile aujourd’hui, d’avoir dans les Directions Départementales de l’Economie Forestière, les fichiers des armes de chasse détenues par des personnes dans les différentes localités. Actuellement aucune d’entre elles ne dispose d’un fichier d’armes détenues par des tiers dans leur localité, ce qui veut dire qu’il est aujourd’hui difficile de déterminer le nombre d’armes de chasse qui circulent dans le pays. En outre, la détention des animaux en captivité faisait partie de la réglementation en matière de faune. A ce niveau, il est aussi difficile de trouver dans une Direction Départementale, les répertoires de ceux qui détiennent des animaux en captivité. Enfin, la répression au niveau déconcentré de la criminalité environnemental (le braconnage) ne se fait plus comme avant et cette situation devrait être corrigée.
Pour conclure sur la DFAP, Jacques OSSISSOU a exhorté le personnel de cette structure à revenir sur ces valeurs. Et que chacun soit responsable à quelque niveau qu’il soit dans la gestion du département.
Sur la question du personnel, le DGEF pense que c’est un problème important, tant du point de vue de la qualité que de la quantité donc du nombre. Le secteur forestier est un secteur technique qui requiert l’utilisation d’un personnel en adéquation avec les missions qui lui sont dévolues. Il y a des nouvelles opportunités, des thématiques émergentes, des partenariats, des initiatives, des traités et des conventions qui sont signés. On a l’impression qu’il n’y a que le sommet qui détient la vérité et l’information, et le personnel à la base ne comprend pas ce qui se passe et ce qui se fait au plus haut niveau. Il faut donc former le personnel pour l’adapter à la nouvelle donne.
Pour cela le Directeur Général met à contribution le Directeur de la Faune et des Aires Protégées, pour le cas de la DFAP, lui qui a la maîtrise des effectifs et qui connait les compétences qui sont à sa disposition. C’est lui qui doit proposer à la tutelle les formations qui s’imposent. Il faut aussi résoudre le problème des affectations des agents pour rendre nos services plus efficaces. A ce niveau, il y a des agents qui demandent des affectations souvent en fonction de leurs préférences. On ne tient pas compte de la nécessité ou non d’utiliser tel ou tel agent à un poste donné. On ne s’interroge pas pour un service combien lui faut-il d’agents pour être efficace. On a un effectif pléthorique ou le contraire. Sachant que lorsqu'on est plus nombreux dans un service, on ne sait pas qui fait quoi et lorsqu'on est moins nombreux on est débordé par le travail. Voilà autant de problèmes qu’il faut résoudre pour rendre plus rationnel et efficace le travail.
Dans le souci de rendre plus performante l’administration forestière, Jacques OSSISSOU a dit qu’une étude est en train d’être menée et à terme, elle va produire des manuels de procédure définissant les postes, les tâches et précisant comment ces tâches devraient être réalisées.
La discipline était aussi au centre de l’entretien du DGEF avec ses collaborateurs. A ce propos, M. OSSISSOU pense que lorsqu'on est fonctionnaire ou agent de l’Etat, on sait à quoi s’en tenir pour exercer les tâches ou les fonctions qui vous sont confiées.
Il y a des choses que nous devons nous interdire de faire, a-t-il renchéri, parce que la loi nous l’impose. Il a demandé au chef de Service Administratif et Financier (SAF) et au Directeur Administratif et Financier (DAF) de sensibiliser le personnel sur ses droits et sur ses obligations. Ils doivent également expliquer aux agents leur rôle et leurs missions en tant qu’agent de l’Etat. M. Jacques OSSISSOU a demandé aux agents de la direction départementale, d’être ponctuels et assidus à leur poste de travail.
Le DGEF a aussi demandé à ses collaborateurs d’être productifs. Pour cela, il a demandé aux responsables des différentes structures d’organiser le travail et à chacun de prendre ses responsabilités si nous voulons que notre département aille de l’avant et que l’on parvienne à des résultats qui soient à la hauteur de nos ambitions.
Les missions ont constitué le dernier point que le Directeur Général de l’Economie Forestière a abordé au cours de sa prise de contact. A ce sujet, il a dit avoir le sentiment qu’il y a un groupe de cadres qui a le monopole des missions. On ne donne pas les opportunités à d’autres cadres d’aller en mission pour s’informer et participer aux réunions de haut niveau. Il a aussi demandé aux directeurs centraux de faire l’effort de promouvoir les jeunes cadres et d’autres qui peuvent partager les expériences avec d’autres pays et les institutions internationales. Il faut aussi faire des restitutions après une mission pour permettre aux autres de suivre ce qui se passe ailleurs.
En ce qui concerne le Parc Zoologique, le DGEF a dit que cette structure n’est pas un garage comme le pensent certains. Mais, c’est nous même personnel de l’Administration Forestière qui n’a pas voulu donner du sens à ce que nous avons conçu comme parc. Il faut reconnaitre qu’à l’époque ce Parc était un véritable milieu d’attraction. Après il y a eu une démotivation dans l’organisation de cette structure avec à la clé le problème de financement.
Aux agents de la Direction Départementale l’Economie Forestière de Brazzaville, le DGEF s’est adressé particulièrement aux responsables des brigades ou des postes de contrôle. Il a indiqué que les opérations de répression doivent être mieux organisées. Chaque fois qu’une brigade ou qu’un poste de contrôle organise une répression, il doit au préalable rassembler tous les renseignements pour que l’opération obtienne les résultats attendus. Il a, en outre, demandé aux agents de la direction départementale, de ne pas s’adonner au commerce illicite du bois et des produits de la faune et de la flore.
Pour terminer le DGEF a précisé que le chef du département lui a demandé de veiller sur les transferts de fonds. Dès que le fonds forestier sera alimenté l’argent sera utilisé en priorité pour les structures techniques
Nommés, par décrets n° 2025-283 et n° 2025-282 du 2 juillet
...Après sept ans d’éclipse, le forum Racewood entendez ‘’cours
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