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Aires Protégées

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Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées : Tenue du premier Comité de gestion.



La Direction Générale de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP), a tenu son premier Comité de Direction le 10 mars 2016 à Brazzaville, sous la présidence de M. Michel ELENGA,  Directeur de Cabinet du Ministre de l’économie forestière et du développement durable, Président dudit comité, assisté de l’Inspecteur Général des Services de l’Economie Forestière et du Développement Durable (IGSEFDD), M. Donatien NZALA et du Directeur Général de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP), M. Constantin MBESSA. A l’issue des travaux, les administrateurs ont adopté le budget exercice 2016 de cette direction.  

Le budget prévisionnel 2016 de l’ACFAP, est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 490 millions 450 mille FCFA. Il est ainsi réparti : 490 millions 450 mille pour le fonctionnement contre 100 millions pour l’investissement.

Outre le budget exercice 2016, la trentaine des membres du Comité de Direction venus de la Présidence de la République, des administrations publiques telles que le budget, le plan, le tourisme, l’administration du territoire, l’environnement, l’économie forestière  et de l’ONG internationale WCS, ont aussi examiné, conformément à l’ordre du jour adopté, la note d’information sur les activités réalisées de 2012 à 2015. Ils ont, en outre, examiné le programme d’activités 2016 de même que la fiche relative au financement des activités prioritaires de l’ACFAP ainsi que la fiche relative au statut du personnel. Les débats qui se sont instaurés après l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, ont permis aux administrateurs de formuler quelques recommandations.

S’agissant par exemple du programme d’activités, il a été recommandé que celui-ci soit adopté au plus tard le 31 mars courant. Ceci, avant des consultations à domicile qui seront menées au préalable. 

Pour ce qui est de la fiche de financement des activités prioritaires, les administrateurs ont recommandé que soit mené, avec l’appui de WCS, l’étude de l’opérationnalisation de l’ACFAP.

En ce qui concerne, la fiche relative au statut du personnel, les membres du Comité de Direction ont, tout en demandant que les éco gardes soient des fonctionnaires, recommandé que soit établi un dossier en vue de leur recrutement à la fonction publique.

Dans son discours d’ouverture prononcé à l’occasion, le Directeur de Cabinet du Ministre a déclaré que «La tenue tardive du présent Comité de Direction, qui intervient trois ans après la création de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, témoigne des difficultés structurelles et organisationnelles vécues par cette institution, dont la mise en place de la Direction Générale n’est intervenue qu’en avril 2014 ». Toutefois, a indiqué M. Michel ELENGA, la volonté affichée par le gouvernement, sous l’impulsion du Président de la République, de diversifier l’économie nationale, constitue un motif d’espoir car la diversification annoncée, a expliqué le Directeur de Cabinet, se fonde sur l’économie verte, par la mise en valeur du riche potentiel de la diversité biologique nationale, dont les aires protégées constituent l’un de réservoirs naturels sur l’ensemble du territoire.

Clôturons les travaux de ce comité inaugural, M. Michel ELENGA a exhorté les animateurs de l’ACFAP à tous les niveaux, de ne ménager aucun effort, afin de travailler dans la perspective d’atteindre les résultats attendus, en vue du rayonnement de l’institution d’une part et de la redynamisation du secteur de la faune et des aires protégées, d’autre part.

L’ACFAP, crée par la loi N°34-2012 du 31 octobre 2012, est un établissement public administratif à caractère scientifique et technique, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle a pour mandat de mettre en œuvre la politique nationale en matière de gestion de la faune, des aires protégées et des Unités de surveillance et de lutte anti braconnage (USLAB), ainsi qu’aux conseils locaux et en assure la coordination au plan national.

Bienvenu LOUZOLO 

Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées : Atelier de formation sur la gestion de la plateforme numérique d’échange des données et d’informations



Sur financement de l’Union Européenne à travers le programme ECOFAC V, la Direction Générale de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (DGACFAP), avec l’appui technique du Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC), a organisé du 06 au 08 juin 2015, à Obouya dans le district d’Oyo du Département de la Cuvette, un atelier de formation sur la gestion de la plateforme numérique d’échange des données et d’informations avec les  Aires Protégées et les Unités de Surveillance et de Lutte Anti Braconnage (USLAB). 

En provenance de Brazzaville, quelques cadres du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable spécialisés dans le domaine de la faune,  la Coordination du Système d’Informations pour la gestion Forestière et le Développement Durable (SIFODD), les Conservateurs des Aires Protégées, les Coordonnateurs des Unités de Surveillance et de Lutte Anti Braconnage (USLAB), ainsi que quelques partenaires de la conservation tels que ETIC et TRIDOM, ont participé à cet atelier d’Obouya.

Présidés par M. Constantin M’BESSA, Directeur Général de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, avec à ses côtés les travaux de cet atelier de formation ont eu pour objectif : le renforcement des capacités managériales des gestionnaires des aires protégées. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des principales missions assignées à l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées qui porte entre autre sur le recrutement, la formation, et la gestion du personnel, la mise en place d’un système de gestion de l’information sur la faune, les aires protégées et les USLAB.

Au cours des travaux de cet atelier, les participants ont suivi en deux jours, six communications relatives aux objectifs et à la présentation de l’atelier, à la présentation de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées, à la présentation de la structure de la banque des données, à la présentation et suivi des échanges sur la gestion des bases de données de l’Espace TRIDOM Interzone Congo (ETIC), à la présentation et suivi des échanges sur la gestion des bases de données d’une Aire Protégée : cas du Parc National de Conkouati Douli, à la présentation du Système d’Information pour la gestion Forestière et le Développement Durable (SIFODD).

Au plan pratique, les participants ont par la suite été répartis en trois groupes de travail selon les axes suivants : Obouya – Oyo, Obouya - Boundji, Obouya Owando.

Au terme de cet atelier, huit recommandations (lire le compte rendu de l’atelier en téléchargement) ont été formulées par les participants à l’endroit de la Direction Générale de l’Agence Congolaise de la Faune et des Aires protégées et aux formateurs.  

Synthèse de Aurélien –Després TATY

La conservation, un véritable outil pour la sauvegarde de la biodiversité



M. Pierre NGOUEMBE

Face aux menaces que font peser le trafic et le braconnage des espèces fauniques et floristiques pour la survie de la biodiversité, la conservation s'est révélée comme une des mesures pour protéger et sauver de la disparition certaines espaces. Nous nous sommes intéressés dans cet article à la profession du conservateur et à la manière dont ce métier est exercé.

Compris dans le domaine faunique et floristique comme la gestion, la sauvegarde, la valorisation du patrimoine naturel ; la conservation a pour objectifs de maintenir les écosystèmes dans un bon état, de prévenir ou de corriger les dégradations qu'ils pourraient subir.

Pour ce qui est de la République du Congo, les aires protégées couvrent  une superficie de 4 380 231 ha. Elles concernent:

  • les parcs nationaux (Parc National de Nouabalé Ndoki, Parc National d'Odzala Kokoua, Parc National de Conkouati Douli, Parc National de Tokou-Pikounda) ;  
  • les réserves : forestière, de biosphère et de faune (Réserve de la Léfini, Réserve communautaire du Lac Télé, Réserve de faune de la Tsoulou, Réserve de faune du Mont Fouari, Réserve de biosphère de Dimoneka, Réserve de faune de Nyanga Nord, Réserve forestière de la Patte d'Oie, Réserve naturelle des gorilles de Lésio Louna) ;  
  • les domaines de chasse (Domaine de chasse de Nyanga Sud, Domaine de chasse du Mont Mavoumbou) ;
  • les sanctuaires de faune (Sanctuaire de Lossi, Sanctuaire de Tchimpounga).

En République du  Congo, les aires protégées sont gérées par un Conservateur qui dépend administrativement de l'Agence Congolaise de la Faune et des Aires Protégées (ACFAP). Pour les aires protégées gérées en partenariat, il y'a un Conservateur représentant la partie congolaise assisté d'un Conseiller principal technique, représentant le Partenaire. Les aires protégées du Congo incluent l'océan, les savanes, les forêts marécageuses, les forêts de terre ferme, les forêts montagneuses, les lacs et lagunes offrant une grande diversité aquatique et terrestre.

S'agissant de l'océan, nous pouvons citer le cas de Conkouati-Douli. On n'y trouve aussi des sites archéologiques, des sanctuaires et d'autres sites naturels comme les cascades et les rapides. Plusieurs activités sont menées dans ces zones. Au nombre de celles-ci, la surveillance, la recherche scientifique sur les espèces qui existent, le tourisme, la sensibilisation et l'éducation environnementale, la chasse qui se pratique dans les zones de chasse, les activités socio-économiques, la maintenance et la logistique qui consistent à l'entretien des pistes, véhicules et autres infrastructures, au ravitaillement, à l'équipement. Toutes ces activités sont animées par des chefs de volets qui font une planification dans le temps, le tout sous la coordination du Conservateur.

Ce dernier, pour réussir sa tâche, s'appuie sur un arsenal juridique, humain, matériel et financier. En dehors du personnel évoluant dans la zone de conservation, les visiteurs de même que les chercheurs, peuvent y avoir accès, moyennant un permis d'entrée ou de recherche. Toutefois, il est interdit à toute personne étrangère de pénétrer dans la zone de protection intégrale. Les populations riveraines interviennent également dans la gestion de ces zones. Leur rôle est primordial dans le choix du zonage en vue de l'élaboration du plan d'aménagement. 

 

Auteur : Bienvenu LOUZOLO


Présentation du Trinational de la Sangha



 

Le Trinational de la Sangha, ou TNS, est un complexe transfrontalier consacré à la conservation de la nature, situé dans le nord-ouest du bassin du Congo, au point de rencontre entre la République du Cameroun, la République du Congo et la République centrafricaine. Le TNS comprend trois parcs nationaux contigus couvrant une superficie totale de 754'286 hectares.Il s'agit du Parc national de Lobéké au Cameroun, du Parc national de Nouabalé-Ndoki au Congo et du Parc national de Dzanga-Ndoki en République centrafricaine. Ce dernier est composé de deux unités distinctes.

Les Parcs sont enchâssés dans un paysage forestier beaucoup plus vaste que l'on appelle parfois le « paysage du Trinational de la Sangha ». Par comparaison avec la proposition d'origine référée à la 35ème session du Comité, la zone tampon a été considérablement agrandie de 400.000 ha à 1.787.950 ha.


Complexe d'aires protégées du Tri-National de la Shanga nominé comme site du patrimoine mondial



Trois pays

Le complexe d'aires protégées du Tri-National de la Sangha (TNS) se situe au cœur de la l'Afrique Centrale, à l'intersection de la République Centrafricaine (RCA), la République du Cameroun et la République du Congo. Le cœur TNS comprend trois parcs nationaux connectés par la rivière Sangha. Le TNS est le premier site transfrontalier tri-national inscrit comme site du Patrimoine Mondial.

Superficie : plus de 25.000 km2

Les parcs nationaux  (PN) de Dzanga-Ndoki en RCA, Lobéké au Cameroun et Nouabalé-Ndoki au Congo constituent le fondement du Bien (7 542 km2) et sont entourés d'une zone tampon de 17 880 km2, ou se situent des concessions d'exploitation forestière sélective, dont beaucoup sont dotées d'un certificat FSC. 

Héritage Naturel Exceptionnel

En tant que zone d'Afrique équatoriale avec la plus faible empreinte humaine, le TNS est un important sanctuaire pour la protection de la biodiversité menacée. Ce rôle est surtout essentiel pour les espèces de mégafaune charismatique : éléphants de forêt, gorilles de plaine de l'ouest et chimpanzés contrairement à beaucoup d'autres aires protégées, le bien inscrit n'est pas une forêt relique fragmentée mais est partie intégrante d'un paysage bien plus vaste encore intact et écologiquement fonctionnel. Ceci  est de plus en plus rare et significatif au niveau mondial.

La diversité des clairières, associée au système hydrologique de la rivière Sangha, est unique. Leur sol riche en minéraux et leur remarquable  végétation riche en protéines attirent un large éventail d'espèces animales en nombre spectaculaire. Nulle part ailleurs peut-on trouver si fréquemment un regroupement de plus de 100 éléphants de forêt- au même endroit, souvent avec d'autres espèces de grands mammifères tels que bongo, sitatunga, buffle de forêt et hylochère. Certaines clairières attirent simultanément plusieurs groupes de gorilles et d'autres abritent des milliers de perroquets et ou pigeons. Elles sont d'exceptionnels centres d'échanges sociaux et génétiques. 

Valeurs culturelles

Le TNS est inscrit comme site du patrimoine Mondial sur la base de ses valeurs naturelles pour les processus écologiques et la biodiversité menacée. Cependant, sa zone tampon abrite également un riche patrimoine culturel lié aux communautés locales et autochtones (chasseurs-cueilleurs, pêcheurs). L'intégrité et la richesse des forêts tropicales du TNS sont essentielles pour la pérennité de la culture et moyens d'existence de ces communautés. 

Biodiversité

Les valeurs naturelles du TNS incluent des processus écologiques et évolutifs en cours dans un paysage forestier largement intact et vierge à très grande échelle. Des habitats diversifiés tels que forêts tropicales, haute végétation terrestre zones humides et plusieurs types de clairières (bais) d'une importance majeure pour la conservation, restent connectés au niveau du  paysage. Ils abritent aussi des populations viables formant des communautés complètes de faune et flore, y compris des grands prédateurs et des espèces rares et menacées.

Un mécanisme de financement durable du TNS

La Fondation pour le Tri-National de la Sangha (FTNS) crée  en 2007, a finalisé la capitalisation effective des premiers apports mobilisés par la coopération allemande à travers la Kreditanstalt fur wiederaulbau (KFW-banque allemande pour la reconstruction) à hauteur de 20,5 millions d'Euros, et par l'Agence française de Développement (AFD) à hauteur de 3 millions d'Euros. Son objectif est de contribuer au financement à long terme d'activités de conservation et d'éco-développement au sein du TNS.

 

 

 


Tableau récapitulatif des Aires Protégées en République du Congo



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Les aires protégées en République du Congo



Source : Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable, 2014

Système de référence : WGS 1984, Zone 33 Sud