Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de Gouvernement,
Distingués délégués,
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Congo, mon pays, au nom de l’Afrique, je félicite le gouvernement de la République Fédérale du Brésil pour l’organisation réussie de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, Rio+20 que je salue avec le vœu de voir cet événement planétaire marquer une étape importante dans l’histoire de notre monde.
En effet, vingt ans après le sommet de la Terre qui nous a réunis, ici même à Rio de Janeiro, force est de constater que nous n’avons enregistré aucune avancée significative vers le développement durable
C’est avec une conviction profonde que l’Afrique s’est mobilisée pour participer et parler d’une seule voix à cette conférence dans laquelle elle place ses espoirs légitimes. C’est ainsi qu’unie, elle s’est engagée dans les négociations qui, nous l’espérons, répondront à nos attentes et aux aspirations de nos peuples.
La Déclaration Consensuelle Africaine, aujourd’hui connue de tous, traduit à cet égard, l’ambition de notre continent, tout en reconnaissant que nous sommes ici dans un débat ouvert.
Monsieur le Président,
L’Afrique dispose d’un immense capital naturel, abritant 40% de la diversité biologique, 20% des réserves forestières et plus de la moitié du potentiel énergétique solaire, hydraulique et éolien du monde.
Malgré ces atouts, son développement est compromis par le manque de moyens de mise en œuvre, notamment l’absence de financements et de capacités. De même, elle est confrontée à des nouveaux défis liés aux effets néfastes du changement climatique, incluant l’avancée du désert et l’assèchement du Lac Tchad, l’épuisement de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes, la raréfaction croissante de l’eau et de la faible capacité de résistance aux catastrophes naturelles.
A ces défis s’ajoutent la crise alimentaire et énergétique, l’urbanisation rapide et non planifiée, la crise financière et économique mondiale, qui ont pour conséquence l’aggravation de la pauvreté et le chômage, en particulier chez les jeunes.
C’est pourquoi l’Afrique a choisi l’économie verte, moins carbonée et peu consommatrice de matières premières et d’énergie, comme un moyen pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement et les Objectifs du Développement Durable, comme une opportunité pour promouvoir la diversification économique et stimuler une croissance juste et équitable.
Monsieur le Président,
Les pays africains en appellent au respect des engagements déjà pris par les pays développés visant le développement durable, notamment l’appui à la lutte contre le changement climatique et l’aide au développement.
Tout en mobilisant ses ressources et ses capacités internes propres, en imaginant et en mettant en place des mécanismes financiers innovants et en multipliant ses partenariats, l’Afrique attend que les moyens de mise en œuvre du développement durable soient, une fois pour toutes, établis ici à Rio de Janeiro. Ces moyens devront être en adéquation avec les objectifs.
Les chefs d’Etat et de Gouvernement africains sont tous engagés dans une vision écologique commune à travers de grands projets, tels que la Grande Muraille verte en vue de contrer l’avancée du Sahara, des programmes nationaux d’afforestation et de reboisement, la gestion des forêts du Congo et la mise en œuvre des projets de préservation de la biodiversité, d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets.
Dans le cadre des engagements pris à Johannesburg il ya dix ans, les pays du Bassin du Congo ont adhéré aux processus REDD+ et FLEGT. Ils détiennent 20 millions d’hectares de forêts aménagés et 6,4 millions d’hectares de forêts certifiées, où les entreprises mènent des modèles viables de développement durable des forêts, représentent une contribution inestimable dans la lutte contre le changement climatique.
Mon pays, la République du Congo, à engagé, depuis une décennie, de grandes actions en faveur du développement durable,
Notamment :
Monsieur le Président,
Le monde est placé devant la nécessité de renforcer la gouvernance environnementale internationale, afin de promouvoir l’intégration équilibrée des piliers économique, social et environnemental, sous la coordination d’un forum politique de haut niveau.
C’est pourquoi, après les discussions engagées sur ce point précis, nous reconnaissons la nécessité de renforcer, de consolider et de transformer le programme des Nations Unies pour l’Environnement. A l’évidence, ce renforcement du PNUE autour duquel le consensus s’est établi, implique sa transformation en l’Organisation des Nations Unies pour l’Environnement. Il s’agit là de la consolidation du pilier environnemental que nous appelons tous de nos vœux.
Monsieur le Président,
Comme l’indiquent les données scientifiques sur le climat, notre planète est réellement en péril. Nous devons agir ensemble, en toute responsabilité et dans un esprit de solidarité, afin de construire un monde respectueux de la nature, respectueux des hommes et qui aspire solidairement au développement sans compromettre des générations futures.
Je vous remercie.
RIO DE JANEIRO, 20 JUIN 2012
La Directrice du Centre National d’Inventaire et d’Aménageme
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