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27.05.2016

Mise en place d’un standard national de certification forestière : « En 2017, on peut s’attendre à ce que les premiers audits sur le PAFC-Congo soient réalisés ».

A l’instar du Gabon disposant déjà d’un système national de certification forestière, le PAFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières) Gabon et du Cameroun dont le processus est en phase d’être achevé, le Congo entend également, avec le concours du PAFC mettre en place un standard national de certification forestière, le PAFC Congo.


M. Grégoire NKEOUA

M. Grégoire NKEOUA

Arrêté lors des événements malheureux qu’a  vécus le Congo  en 1997, 1998 et 1999, le processus pour la mise en œuvre du système national de certification forestière a repris en 2000. Depuis, plusieurs initiatives ont été entreprises au niveau régional et national avec  l’appui technique et financier  du Fonds Français pour l’Environnement Mondial  et de la coopération allemande ainsi que des organisations comme l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT), de l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) et de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC).

« Nous avons travaillé pendant une année et aujourd’hui, nous sommes au bout de nos peines. Les Termes de référence pour recruter les consultants nationaux ont été validés. Nous avons également au niveau national, travaillé dans le cadre d’une coordination et nous avons désigné un consultant national pour appuyer l’expertise internationale. L’objectif c’est l’élaboration du schéma national c'est-à-dire le standard mais également les procédures d’adoption des parties prenantes, les procédures d’audit et les procédures de révision ou de retrait de certification »  a déclaré M. Grégoire NKEOUA, Conseiller aux forêts du Ministre de l’économie forestière et du développement durable, concerné de près par cette question.

Et en rapport avec cette expertise internationale, deux experts en l’occurrence Mme Sophie DIROU du bureau d’études TEREA et M. Nicolas PERTHUISOT d’OREADE BRECHE, travaillant dans le cadre d’un projet financé par le PEFC, ont séjourné récemment à Brazzaville. Au cours d’une séance de travail qui s’est tenue dans la salle des conférences du ministère, ils ont  échangé avec les cadres impliqués dans la mise en œuvre du standard national de certification et quelques représentants des sociétés forestières opérant dans la partie septentrionale à savoir : la Congolaise Industrielle des Bois (CIB) du groupe OLAM, Industrie Forestière de Ouesso (IFO) et Likouala Timber.

Le but de cette mission a expliqué Mme Sophie DIROU, est d’abord de mener une étude permettant d’élaborer une feuille de route pour la mise en place du PAFC Congo. « Il y’a une volonté de faire un projet PAFC Congo ici au Congo Brazzaville qui permettrait d’élaborer un schéma national qui serait reconnu par le PAFC international » a noté l’experte internationale du bureau d’études TEREA. Cette mission a consisté également pour Mme Sophie DIROU et M. Nicolas PERTHUISOT, de se faire une idée sur les acteurs congolais qui seraient intéressés  d’entrer dans cette dynamique, mais aussi essayer de comprendre comment fonctionne les autres schémas élaborés plus précisément au Gabon et ce qui est en cours d’élaboration au Cameroun, mais également dans d’autres pays qui produisent du bois tropicaux tels que la Malaisie qui a un standard reconnu PAFC  et apporter un retour d’expérience pour faire quelque chose d’efficace et de robuste au Congo.

Si cette première mission de près d’une dizaine de jours au Congo a permis aux experts   de recueillir les avis de chacun des acteurs à savoir l’administration forestière, les opérateurs forestiers opérant dans la partie  Nord comme du Sud et les Ongs de la Société civile, la deuxième mission quant à elle se déroulera en Malaisie. Pour la simple raison, a indiqué Mme Sophie DIROU, que la Malaisie est l’un des premiers pays avec le Gabon, a avoir un système national reconnu par le PAFC et ce système marche car il y’a des certificats qui sont émis et qui sont reconnus par le PAFC.

Le but c’est d’aller voir sur place comment  marche le système là bas afin de voir ce qui est repiquable au Congo. Et la troisième et dernière mission consistera, ont souligné les experts, à la présentation du draft c'est-à-dire un projet de feuille de route et de la validation de l’approche qui sera proposée au cours d’un atelier de restitution. Un fois cette feuille de route validée, elle sera présentée à tous les acteurs intéressés pour l’élaboration du PAFC.  

Interrogé sur le temps nécessaire avant l’opérationnalisation du PAFC Congo, M. Grégoire NKEOUA, a déclaré que « Après huit (8) mois nous devrions être au bout de la mise en place de ce standard. Ensuite, il faudra que le PAFC Congo pas comme standard mais en terme de structure de gestion soit mise en place et quelle commence à se battre pour avoir les moyens de manière à ce que la sensibilisation soit faite et pour que toutes les sociétés forestières commencent à certifier leurs forêts sous le label PAFC Congo. Nous pensons qu’en 2016, le PAFC, le standard et les autres outils seront prêts et qu’en principe en 2017, on peut s’attendre à ce que les premiers audits sur le PAFC Congo soient réalisés pour ce rendre compte si c’est un bon standard mais aussi des difficultés de terrain et donc de corriger ce qui peut être corrigé et que les auditeurs également soient identifiés pour que les premiers audits soient réalisés sous le standard PAFC Congo ».

Le PAFC et le Forest Stewarship Council  sont parmi les systèmes de certification forestière les plus répandus dans le Monde.

Auteur : Bienvenu LOUZOLO

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