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09.06.2015

POINT DE PRESSE : Campagne de vulgarisation des études sur le Projet AFRICA INTERACT

Deux experts de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) ont fait le déplacement à Brazzaville pour échanger avec la presse congolaise le mercredi 18 Mars 2015, à l’hôtel Phoenix dans le cadre de la campagne de vulgarisation des résultats du Projet AFRICA INTERACT sur les études menées dans les secteurs de l’Agriculture, la santé et les zones urbaines. Il s’agit de M. Michel NDJATSANA, Coordonnateur du projet AFRICA INTERACT, et Médard Mavoungou BAFOUKA, responsable de la Communication à la COMIFAC.


La rencontre d’échange avec la presse congolaise a été organisée par la COMIFAC en collaboration avec le Réseau des Communicateurs pour l’Environnement et l’Information en Afrique Centrale (RECEIAC). Elle a eu pour objectif de présenter aux journalistes Congolais qui constituent un groupe d’acteurs importants dans la vulgarisation pour qu’ils fassent connaitre par la suite aux décideurs politiques et au grand public.
Depuis 2012, le Projet AFRICA INTERACT est financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI). Il vise essentiellement l’établissement de lien entre la Recherche et les politiques à travers la mise en place d’une plate forme appropriée pour l’Interaction entre les principaux acteurs notamment les chercheurs et les décideurs politiques dans l’adaptation au changement climatique         en rapport avec les secteurs de l’Agriculture, de la Santé et des zones urbaines.
En effet le thème du changement climatique devient la problématique la plus actuelle qui mobilise tout au niveau national qu’international avec par exemple les discussions et les négociations sur la Convention Cadre         des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) pour trouver des solutions à travers l’atténuation des effets de ce phénomène et s’adapte aux impacts qui ont déjà eu lieu et ceux qui ont continué d’avoir lieu.
M. Michel NDJATSANA chargé des questions environnementales au sein de la COMIFAC et Coordonnateur du Projet AFRICA INTERACT qui veut dire « Africains Interagissez » accompagné de M. Médard MAVOUNGOU responsable en charge de la communication à la COMIFAC et Secrétaire Général Adjoint de la communication en charge des institutions ainsi que des Projets et Programmes sont les deux experts qui ont eu pour mission de vulgariser les résultats de l’étude du 15 au 21 Mars 2015 dans la sous région Afrique Centrale notamment au Gabon, au Congo Brazzaville et en RDC.
Au cours de la présentation, le Coordonateur du Projet à présenté les activités réalisées dans le cadre de celui-ci pour aboutir à la production des résultats des études contenus dans un rapport synthèse qui fait l’objet d’une vulgarisation et de mobilisation en Afrique Centrale dans le cadre de la mise en oeuvre du projet.
Les études sectorielles (Agriculture, santé et zones urbaines) ont été menées par le centre ouest et centre africain pour la recherche Agricole basé à Dakar. Le thème de cette étude était « l’adaptation au changement climatique dans les secteurs de l’agriculture, la santé et les zones urbaines ».
L’objectif de cette étude visait à savoir si les résultats de la recherche sont effectivement mis à la disposition des politiques (décideurs politiques parlementaires, Ministres ou Directeurs Généraux) qui décident, votent les lois et élaborent des politiques dans tel ou tel sens. Est ce que les décideurs politique sont ils informés de manière pertinente par les résultats de la recherche ou encore comme le révèle les conclusions des  études qui montrent un fossé entre le chercheur et le décideur politique. Les résultats de la recherche pour la plupart des cas restent dans les mains du chercheur qui ne sait quoi en faire.
Au final le projet vise à établir un lien entre les chercheurs et les  politiques à travers la mise en place d’une plate forme.
Pour arriver à cet objectif final M. Michel NDJATSANA a expliqué que le projet à suivi les études réalisées par le consultant sur la revue, sur la recherche et de la politique en ce qui concerne le changement climatique dans les secteurs de l’Agriculture, la santé et les zones urbaines.
A la suite de ces trois études, le projet en collaboration avec  les consultants a organisé du 28 au 29 Août 2013 à Douala au Cameroun, un atelier sous régional qui a réuni plusieurs catégories d’acteurs gouvernementaux non gouvernementaux, du secteur privé, des ONG, des associations de la société civile et autres avec un double objectif : leur présenter les résultats des études à travers le premier draft des rapports pour qu’il soit amendé avec une principale recommandation à cette rencontre : Réduire le volume du rapport et le rendre lisible dans un langage simple par un large public tout en gardant sa rigueur scientifique. Par la suite, intégrer un amendement.  Un rapport synthèse à été produit par les consultants sous le regard du projet conformément au standard scientifique exigé. Le 17 Décembre 2014, un atelier de lancement et de présentation de ce rapport synthèse à été organisé avec les mêmes parties prenantes pour une large diffusion. Du 18 au 20 Décembre 2014, dix personnes identifiées dans les pays de l’espace COMIFAC pour porter l’information aux quatre coins de la sous région ont  été formées en leadership et en plaidoyer. Ces personnes qualifiées de « champions » ou d’ « Ambassadeurs » ont pour mission de vulgariser les objectifs de ces études et de susciter auprès des différentes parties prenantes, hommes politiques, et tous ceux qui sont sur le terrain tel que les agriculteurs, les paysans et autres acteurs de l’environnement, l’intérêt sur la problématique du changement climatique aux conséquences très énormes.
Avant de présenter les recommandations faites par les consultants dans le cadre du changement climatique, dans les secteurs de l’agriculture de la santé et des zones urbaines, le point focal du Projet AFRICA INTERACT a précisé que du 26 au 27 Mars, il sera organisé à Douala au Cameroun un atelier pour la mise en place effective de la plate forme sous régionale d’Afrique Centrale entre les chercheurs et décideurs politiques.
Les recommandations faites par les consultants sont les suivants :
En matière d’agriculture il s’agit de mettre en place une approche globale (quand il s’agit d’aborder les problèmes de changement climatique dans le secteur de l’agriculture il faut impliquer le maximum de parties prenantes       car du producteur au consommateur, il ya plusieurs intervenants dans cette chaine) ;
Investir dans la recherche scientifique visant la production de nouvelles variétés pouvant s’adapter au changement climatique ;

Renforcer le système de vulgarisation dans toute la sous région en impliquant la société civile et en veillant à dresser  les  barrières technologiques afin d’éviter la propagation  du matériel végétal des zones infectées vers les sites sains ;

Investir dans la recherche et la communication pour une meilleure sensibilisation sur les relations complexes qui existent entre le bétail, le pastoralisme au changement climatique et autre ;
Mettre en place un personnel formé et en même temps les infrastructures adéquates afin d’améliorer les prévisions et les alertes météorologiques ;

Intensifier la sensibilisation sur les changements climatiques et ses conséquences en mettant à la disposition des différentes partie prenantes les informations sur les options d’adaptation éprouvées qui existent ;

Promouvoir la recherche collaborative sur les options d’adaptions endogènes et exogènes ;

Protéger les écosystèmes des mangroves et des massifs coralliens contre la dégradation et la pollution ;

Supprimer les subventions néfastes pour l’environnement ;

Renforcer la gouvernance régionale du secteur de la pêche en particulier dans le secteur du lac Tchad afin de réduire la surpêche.
Dans le domaine de la santé les consultants ont suggéré :
D’initier ou d’intensifier les travaux de recherche interdisciplinaire, multisectorielle et multi centrés pour mieux comprendre le lieu entre le climat et les maladies dans le but de recevoir et d’intégré les stratégies d’adaptions ;

Sensibiliser les responsables politiques, les planificateurs et les activistes au développement à l’impact potentiel du changement climatique sur la santé ;
Investir d’avantage dans le développement des capacités des ressources humaines en  encourageant la formation multidisciplinaire des chercheurs locaux afin de permettre à ces derniers de répondre efficacement aux besoin du secteur de la santé et combattre ainsi les impacts directes du changement climatique sur la santé ;
Améliorer les capacités d’organisation communautaire ; prendre en compte les connaissances locales lors de l’élaboration des stratégies d’adaptation  au changement climatique dans le secteur de la santé et leur mise en œuvre ;
Officialiser la médecine traditionnelle et intégrer les guérisseurs traditionnels dans le système de soin de santé étant donné leur importance et la place qu’ils occupent en matière de santé en Afrique Centrale ;
Améliorer le suivi et la surveillance  des maladies et la mortalité  dans les régions sensibles au climat ; renforcer les infrastructures de santé publique et promouvoir le pouvoir des communautés afin de mettre en place un système efficace de surveillance des maladies ;
Renforcer la coopération entre les pays pour faciliter indentification des ripostes des systèmes de santé publique pour résister à la flambée des épidémies ;
Tenir compte de la dimension genre et de l’autonomisation des femmes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies d’adaptation. Au changement climatique relative au secteur de la santé ;
 Mettre en place un système efficace de mobilisation des fonds à l’intérieur et à l’extérieur.
En ce qui concerne les zones urbaines les consultants ont proposé :
d’initier ou d’intensifier la recherche pour les programmes de développement rural afin de freiner l’exode rural, des investissements suffisants dans les infrastructures qui sont en adéquation avec le taux de  croissance des populations urbaines et leurs  attentes en terme de services essentiels et de sécurité ;
La collaboration des organisations sous-régionales dans la réalisation des objectifs d’adaptation liés au secteur urbain en Afrique Centrale ;
Investir dans l’intensification de la recherche, le renforcement des capacités et la documentation des bonnes pratiques ;
Développer et entretenir un environnement urbain durable anticiper la mise en place des infrastructures de protection contre les aléas climatiques dans le cadre du renforcement de la résilience (résistance ou riposte).

Auteur : Arsène TENGUITTA

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