La cérémonie d’ouverture était placée sous le patronage de M. Michel ELENGA, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie Forestière qui avait à ses côtés MM. Isaac MOUSSA, Coordonnateur National de l’US FOREST et Georges Claver BOUNDZANGA, Directeur du Centre National d’Inventaires et d’Aménagement des ressources forestières et fauniques et Coordonnateur National  REDD+. 

Prenant le premier la parole, M. Isaac MOUSSA a commencé par rappeler que le Gouvernement Américain, à travers ses financements CARPE/USAID, accorde beaucoup d’importance à la préservation  de l’environnement mondial en général, et celui des forêts du Bassin du Congo en particulier.

Hormis les enjeux mondiaux liés au changement climatique, a-t-il dit, la République du Congo comme tous les autres pays africains, fait face à d’autres défis majeurs, notamment la dégradation exagérée de l’environnement et la perte de la biodiversité. Ce qui fait que la communauté mondiale s’est engagée à compléter les objectifs de  développement durable en l’espace de 15 ans – un programme ambitieux pour améliorer les conditions de vie de tous les humains.  

M. Moussa a également abordé le point inhérent aux zones spécifiques d’intérêts nationaux, régionaux et mondiaux appelées « paysages » qui contribuent à la conservation des ressources naturelles à travers le développement des plans d’utilisation des terres, le zonage, le suivi du couvert forestier, la production des outils de gouvernance forestière et la promotion de la politique incitative pour appuyer la conservation. Celle-ci ne saurait être durable, dans son contexte, que si les différentes parties prenantes, notamment les agents des ministères concernés, ceux du CNIAF et de la CN REDD, dans le cas du Congo, bénéficient des connaissances suffisantes et des compétences susceptibles de mieux gérer ces ressources.

Prenant la parole à son tour, M. Michel ELENGA, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable, a commencé par souhaiter la bienvenue et un agréable séjour à Brazzaville aux hôtes venus des Etats Unis. Puis, il a salué la contribution très significative et dynamique du Gouvernement américain à travers l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) et le Service des Forêts du Ministère Américain des Forêts (US Forest Service) quant à l’opérationnalisation  du CNIAF et à la visibilité de ses résultats d’une part, et d’autre part, la formation des cadres. Le cas du présent atelier qui va apporter une valeur ajoutée dans le Système de Mesurage, Rapportage et Vérification (MRV en sigle) en matière de conservation et de gestion durable des forêts. 

Le Directeur de Cabinet, M. Michel ELENGA a aussi rappelé que la République du Congo, engagée dans le processus REDD+ depuis 2008, s’active à finaliser le processus d’élaboration des outils stratégiques et techniques pour clôturer la phase 1  de préparation à la REDD+ et passer dès le début de l’année 2016 à la phase 2 dite « phase d’investissement de la REDD+ ». Il nous faut pour cela, a-t-il renchéri, un Système MRV performant pour mieux suivre les émissions et les absorptions des gaz à effet de serre liées à la déforestation et à la dégradation des forêts. Aussi, « l’inventaire forestier national étant l’un des piliers majeurs du MRV, je souhaite vivement que le Service Forestier Américain nous accompagne aux côtés des autres partenaires techniques et financiers comme le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) et l’ONU-REDD, pour consolider notre système MRV ».

Signalons qu’avant de déclarer ouverts les travaux de l’atelier de validation de la méthodologie relative aux inventaires forestiers en zones humides ou inondées, M. Michel ELENGA a remercié vivement le Gouvernement Américain à travers l’US Forest Service et tous les autres partenaires qui se sont impliqués dans les travaux de cartographie du couvert forestier de la République du Congo. Il a fait remarquer que grâce à leurs études et recherches, la superficie forestière du Congo dans la période de 2000 à 2014, est passée de 24.009.407 hectares à 23.032.642 hectares. Elle a connu une perte de 295 957 hectares, soit une moyenne annuelle de 21.140 hectares. Il a souhaité vivement que cette collaboration soit rendue régulière et efficace.

Après la cérémonie d’ouverture, les travaux ont été supervisés par monsieur Isaac MOUSSA en collaboration avec monsieur Georges Claver BOUNDZANGA, Directeur du Centre National des  Inventaires et de l’Aménagement Forestier (CNIAF) et Coordonnateur national de la REDD+. Les participants (une quarantaine de personnes) ont suivi tour à tour la présentation des résultats du test de la méthodologie des inventaires forestiers en zone humide faite respectivement par Messieurs Matthew WARREN, expert  à l’US Forest Service et Basile MPATI, responsable en charge des inventaires forestiers au CNIAF, qui étaient sur le terrain. Les chercheurs ont parlé entre autres des caractéristiques distinctives des forêts humides et du stockage du carbone de l’écosystème, en tant que l’une des composantes les plus importantes dans les inventaires forestiers. Ils ont également abordé les aspects qui concernent la conception de l’unité de l’échantillonnage, l’intégration des mesures de la profondeur des sols organiques et des tourbes, ainsi que la collecte des échantillons.

Il s’en est suivi des questions-réponses entre les présentateurs et les participants pour mieux étayer et faire comprendre les profondeurs des exposés.

A l’issue des différents échanges au cours des débats, les participants satisfaits des résultats obtenus, ont félicité les deux orateurs pour la profondeur du travail abattu. Ils ont pris acte de l’approche méthodologique sur la base de laquelle une  recommandation a été faite pour compléter le manuel de terrain.