La recherche de solutions pour endiguer le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages a donné lieu à un déjeuner de travail organisé le 28 août dernier à Brazzaville par le Bureau national de l’Accord de Lusaka avec l’appui de l’Equipe Spéciale de ce même accord.
Regroupant les participants venus des services de la justice, de l’économie forestière, de la police et de la gendarmerie nationale, ce déjeuner de travail a été placé sous le patronage de Michel ELENGA, directeur de cabinet du ministre de l’économie forestière et du développement durable assistés de Bonaventure EBAYI, directeur de l’Equipe spéciale de l’Accord de Lusaka et de Paco BOKANDZA, directeur du Bureau national de l’accord. Il a eu pour objectif d’édifier les parties prenantes sur les activités de l’Accord de Lusaka concernant les opérations concertées de coercition visant le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages. De plus, de renforcer les rapports de collaboration entre les différentes administrations impliquées dans les actions d’application des lois sur la faune et la flore sauvages au Congo. Ce déjeuner très interactif a été animé par le directeur de l’Equipe spéciale et le celui du Bureau national. Il a consisté en une projection de vidéo et de film sur les changements climatiques au Congo. Il a consacré aussi une présentation sur « Le Congo face à la menace sur la biodiversité et les changements climatiques ». Sortant du schéma classique ou le présentateur est soumis aux questions des participants. Ceux-ci, au contraire partant d’une constatation s’étant dégagée des images projetées, ont donné leur avis sur la manière de lutter efficacement contre le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages. Parmi donc les mesures préconisées par les parties prenantes figurent le renforcement de la législation en ce qui concerne la filière viande de brousse, le maintien de la collaboration étroite entre les eaux et forêts et les autres services, la formation et le recyclage des agents. S’ajoutent aussi la mise en œuvre des actions répressives, la recherche et la vulgarisation des résultats de recherche ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles.
Deux allocutions ont été prononcées à l’occasion, celui de Michel ELENGA, directeur de cabinet du ministre de l’économie forestière et du développement durable qui a situé le problème de conservation des ressources naturelles à deux niveaux. Le premier niveau est relatif à l’insuffisance ou l’absence des moyens techniques et financiers. Le second niveau a trait selon Michel ELENGA, au degré de conscience et de considération que chacun de nous accorde aux questions de conservation de la nature. De son coté, Bonaventure EBAYI, directeur de l’Equipe spéciale de l’Accord de Lusaka est revenu sur les solutions et approches complexes sur le court, moyen et long terme pour mieux faire face aux problème complexes. Les domaines d’actions prioritaires comprendraient entre autres, a-t-il souligné, des actions stratégiques à tous les niveaux (local, national, sous régional, régional et international) ; la structuration, la planification et l’exécution de mécanismes appropriés de financement d’actions répressives ; le respect absolu des mandats respectifs d’institutions et des personnels habilités en la matière. A cela, il faut ajouter la coopération bilatérale et multilatérale ainsi que la collaboration interservices et sectorielles. A l’actif de l’Equipe Spéciale il faut compter, a indiqué Bonaventure EBAYI, 90 cas de saisies incluant 74 sur les pointes d’ivoires d’éléphant d’un poids de 92.843 kg soit 93 tonnes et 10 cas relatifs à 82 cornes de rhinocéros. Selon des rapports récents du programme de suivie des abattages illégaux d’éléphant (MIKE), a déclaré le directeur de l’Equipe Spéciale de l’Accord de Lusaka, 17.000 éléphants auraient été abattus illégalement en 2011, 15.000 en 2012 et 14.000 en 2013.
L’Accord de Lusaka est un accord multilatéral de l’environnement adopté en 1994 à Lusaka en Zambie. Il comprend deux organes d’exécution que sont les Bureaux nationaux de l’accord et l’Equipe spéciale et un organe de décision et de politiques appelé le Conseil d’administration des Etats de l’accord. Ce Conseil d’administration est composé des ministres en charge de la faune. A ce jour l’accord compte neuf Etats au nombre desquels six en font partie à savoir le Kenya, le Congo, le Liberia, l’Uganda, la Zambie, la Tanzanie et le Royaume du Lesotho. Les pays comme l’Afrique du Sud, l’Ethiopie et le Royaume de Swaziland en sont signataires. Par ailleurs, Brazzaville abritera en 2015, la prochaine conférence internationale de haut niveau sur le commerce illégal d’espèces sauvages ainsi que la 11 ème session du conseil des Etats de l’Accord de Lusaka.
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