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30.07.2015

Lutte contre le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages : Insérer l’Accord de Lusaka dans les nouveaux concepts de la problématique de lutte contre les crimes de la biodiversité.


M. Bonaventure EBAYI

Lors de la tenue à Brazzaville les 02 et 03 mais 2015, de la 11ème  session du Conseil d’Administration de l’Accord de Lusaka, la rédaction Web de la Direction de la Communication et de la Vulgarisation du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable, s’est entretenue avec M. Bonaventure EBAYI, Directeur de l’Equipe Spéciale de l’Accord de Lusaka sur les enjeux de cette réunion. Voici l’intégralité de cette interview.  


Question : Monsieur Bonaventure EBAHI, vous êtes le Directeur de l’Equipe Spéciale de l’Accord de Lusaka, pouvez-vous nous dire ce que c’est que l’Accord de Lusaka ?
Bonaventure EBAYI :
Merci beaucoup ! L’Accord de Lusaka sur les opérations concertées de coercition visant le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages est un accord multilatéral de l’environnement qui avait été négocié par les Etats africains dans les années 80. L’objectif majeur était d’apporter un instrument légal aux Etats africains pour faciliter la lutte contre le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages. La question était que les réseaux criminels de la faune opéraient entre les Etats. Et les Etats n’avaient pas la possibilité de mener les opérations au-delà de leurs frontières. Il fallait donc développer et adopter un instrument spécifique qui permettrait aux Etats d’établir une organisation régionale multilatérale ou intergouvernementale qui a pour mandat de faciliter la coopération entre les Etats, mais aussi entre les agences et les Etats, dans les crimes contre la biodiversité. Naturellement, les crimes de la flore et de la faune sauvages, le braconnage, la vente  ou l’exportation illicite des produits africains qui étaient déjà en ce temps-là, une problématique sérieuse comme cela se passe aujourd’hui. Cet accord reste réellement un accord vital pour l’Afrique toute entière, et nous continuons à le mettre en vigueur, il a été déposé aux Nations Unies, auprès du Secrétaire Général des Nations Unies, et tous les Etats africains peuvent adhérer à cet accord. Normalement c’est fait pour toute l’Afrique. Tous les Etats africains y sont attendus pour devenir membre de cet accord.
Q : En quelle année cet accord a-t-il été signé ?
B.E : L’accord a été signé en 1994. Il est rentré en vigueur en 1996, et l’opérationnalisation de cet accord a eu lieu en 1999 avec la mise en place et l’opérationnalisation de l’accord de Lusaka qui est actuellement basé à Nairobi au Kenya.
Q : Quelles ont été les grandes préoccupations de cette 11ème session du Conseil d’administration de l’accord de Lusaka ?
B.E : Les préoccupations de la 11ème réunion, c’est d’insérer l’Accord de Lusaka dans les nouveaux concepts de la problématique de lutte contre les crimes de la biodiversité, et surtout les crimes contre la faune et la flore sauvages. La question de la lutte telle que vous l’avez entendu pendant la conférence internationale de Brazzaville, est une problématique qui n’a cessé de  rester une préoccupation majeure pour les Etats. Et l’accord de Lusaka aujourd’hui à sa 11ème session du Conseil d’administration, suppose avoir acquis une très grande expérience dans ce domaine. Le cinquième Conseil d’administration a eu lieu ici même à Brazzaville, c’est dire que c’est la deuxième fois que le Congo abrite un Conseil d’administration de l’accord de Lusaka, nous en sommes très fiers et nous remercions très sincèrement le gouvernement congolais. La grande problématique de cette 11ème session du Conseil d’administration, est de positionner l’accord de Lusaka au niveau continental, faire que ça devienne un instrument non pas seulement au service des Etats membres actuels, mais qu’on arrive à étendre le réseau de l’accord de Lusaka dans tous les pays africains.

Auteur : Propos recueillis par Aurélien – Després TATY (DCV- CAB-MEFDD)

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