16.02.2016

Gestion de la Biodiversité : le Congo et le Fond Mondial pour la Nature s’accordent pour gérer durablement l’Espace TRIDOM Interzone Congo

Le Gouvernement de la République du Congo, représenté par le Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable, M. Henri DJOMBO, et l’ONG Internationale WWF ou Fond Mondial pour la Nature, représentée par M. Marc LANGUI, Directeur Régional Adjoint du Bureau Régional Afrique, en charge des Pays d’Afrique Centrale, ont procédé le 10 février 2016 dans la salle de conférence du Ministère, à la signature d’un accord pour l’Appui à la Gestion durable de la Biodiversité dans l’Espace TRIDOM Interzone Congo (ETIC).

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L’Espace TRIDOM Interzone Congo, est composé des Unités Forestières d’Aménagement (UFA) JUA Ikié, Tala-Tala, Karagoua, et du Massif forestier de Djoua Ivindo (situé entre l’UFA JUA Ikié, la frontière gabonaise et le Parc National d’Odzala Kokoua).

En effet, le Parc National d’Odzala – Kokoua (PNOK) et sa large périphérie, revêtent une importance fondamentale pour la conservation de la biodiversité du bassin du Congo, particulièrement le complexe forestier transfrontalier du Tri National Dja Odzala-Minkébé, TRIDOM en sigle, situé à cheval sur la République du Cameroun, la République du Gabon et la République du Congo.

L’Espace TRIDOM Interzone Congo, couvre une superficie d’environ 21.000 km2. Il est situé entre les districts de Ngbala, Sembé et Souanké, dans le département de la Sangha.

L’objet de cet accord est d’apporter un appui technique et financier dans l’ETIC, pour «promouvoir la conservation et la gestion durable de la biodiversité, le développement des activités alternatives à la chasse au profit des communautés locales et des populations autochtones, tout en contribuant à la réduction de la pauvreté». A indiqué le Directeur de la Faune est des Aires Protégées M. Roger Albert MBETE dans son discours de présentation de cet accord. 

Dans ce même cadre de l’objet de cet accord, le Ministre Henri DJOMBO a déclaré : « Il n’y a pas de conservation pour conservation, la conservation doit permettre de lutter contre la pauvreté ».

Pour atteindre ces objectifs dans l’espace ETIC, dans le cadre de ce partenariat public privé, le Ministre Henri DJOMBO a martelé qu’il faut mener une vigoureuse lutte contre le braconnage dans cet espace, en proie  à la criminalité environnementale très organisée. A cet effet il a souligné que d’autres structures de l’Etat devraient aussi participer dans cette lutte. Il a cité la police, la gendarmerie, la justice, la communication et les finances. 

Le Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable a aussi recommandé l’implication des populations riveraines dans ces programmes, pour que cette conservation devienne une opportunité de lutter contre la pauvreté. Il faut de ce fait que des fonds soient débloqués selon les mécanismes financiers innovants, a-t-il insisté.

Pour ce qui le concerne, M. Marc LANGUI en charge des activités de WWF en Afrique centrale, a indiqué qu’en dehors des actions de protection de la faune et des activités socio-économiques, ce partenariat traitera aussi des questions environnementales avec les grands projets miniers et les sociétés forestières opérant dans cet espace.

Il a par ailleurs rappelé des acquis et des efforts réalisés lors du premier partenariat de 2005, en citant par exemple l’arrestation chaque année de plus de trente (30) braconniers d’éléphants et l’inventaire d’environ 15.000 grands singes.

Dans ce nouveau partenariat, M. Marc LANGUI a évoqué leur volonté de stabiliser et augmenter les populations d’éléphants, d’assurer la connectivité des parcs nationaux de l’espace TRIDOM avec la création d’un corridor de protection entre eux, d’intensifier la lutte anti braconnage et la collaboration avec les entreprises, d’encourager l’application de la loi faunique et la certification. L’ONG Internationale  WWF, envisage aussi l’identification et la création de nouvelles aires protégées.

M. LANGUI a par ailleurs relevé que l’Espace TRIDOM Interzone Congo est stratégique de par sa richesse et aussi par sa position transfrontalière entre la Congo, le Cameroun et le Gabon. 

Cet accord d’une durée de cinq (5) ans,  est le deuxième du genre, faisant suite au premier accord de cinq ans signé le 26 août 2005 par les deux institutions et qui pris  fin en 2010.

 

 

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