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21.07.2015

Génétique forestière : Traçabilité infalsifiable des espèces végétales forestières à l’aide des empreintes d’ADN

Dans le cadre du Projet OIBT « Développement et mise en œuvre d’un système de suivi de l’identification des espèces de bois en Afrique en utilisant des empreintes ADN et des isotopes stables », le Dr François MANKESSI, Enseignant Chercheur à l’Université Marien NGOUABI et Superviseur de la Cellule des Opérations Techniques du Programme National d’Afforestation et de Reboisement (PRONAR) a participé du 4 au 29 novembre 2014à GroBhansdorf (République Fédérale d’Allemagne) à un stage dans le cadre de l’appropriation du mécanisme de traçabilité du bois du Bassin du Congo à travers la biologie moléculaire.


Cette activité s’inscrit dans le cadre du volet transfert de technologie aux pays partenaires, couronnant ainsi une formation sur l’identification génétique et la détermination de l’origine géographique des espèces forestières tropicales les plus exploitées et exportées vers le marché  européen, étude dont les prémices pour la République du Congo ont  commencé en mars 2013 à Kefri au Kenya. Celle-ci s’est poursuivie en novembre de la même année à  Libreville au Gabon. La problématique de cette étude est consécutive à la lutte contre les coupes illicites du bois et la gestion des ressources forestières.
 Pour le Dr François MANKESSI, les leçons qu’on peut tirer de cette mission ne sont pas négligeables, car la technologie sur l’identification des origines des espèces végétales est désormais acquise, de l’échantillonnage à l’interprétation des résultats ADN. Elle représente à n’en point douter l’une des avancées significatives en génétique forestière : l’extraction de l’ADN à partir du bois sec. Toutefois, suggère-t-il, les compétences acquises devraient être transmises à une équipe des spécialistes en biologie moléculaire. Cette équipe devrait certifier les déclarations des origines de bois des forêts congolaises et identifier les espèces forestières. La mise en place de cette équipe s’avère une nécessité pour le Ministère en charge des forêts  et de la gestion durable pour se mettre en phase avec les pays de la sous-région, mais aussi avec les autres pays ou institutions du monde impliqués dans le commerce du bois et la sauvegarde de la biodiversité.
Par ailleurs, souligne le Dr MANKESSI, la technologie de séquençage peut également servir à établir les cartes génétiques d’autres  espèces végétales non exploitées voire fruitières. La maîtrise de nos espèces forestières, précise-t-il, permettra leur meilleure gestion. Ainsi, la biologie moléculaire est une opportunité à saisir pour la Recherche –  Développement dans le cadre de la sauvegarde de la biodiversité. Sur ce volet biodiversité, renchérit-il, les variabilités génétiques  peuvent être décelées, les doutes et confusions levés grâce à la génétique moléculaire.
Aussi, le développement et la mise  en œuvre d’un système d’identification des espèces et de traçabilité de bois en Afrique avec les empreintes d’ADN et des isotopes stables s’avèrent-ils nécessaires.
Il convient de souligner avec le Dr François MANKESSI que l’acquisition d’un laboratoire équipé s’avère importante et indispensable, sinon ce projet ne restera qu’au stade de rêve.  
Signalons que la clôture de ce cycle de formation se tiendra du 1er au 2 juillet 2015 à Douala au Cameroun.                                                                   
*ADN= acide  désoxyribonucléique principal constituant des chromosomes qui sert de support à l’information génétique et à sa transmission héréditaire

Auteur : Bonne Année MATOUMONA

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