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17.07.2015

Elaboration d’un plan d’investissement pour la stratégie nationale REDD+ en République du Congo

La Coordination Nationale REDD a mis en place une stratégie nationale REDD+ comprenant des options et sous-options stratégiques pour lutter contre les moteurs de la déforestation et de la dégradation forestière non planifiées et illégales. Ces options devront donner lieu à des activités, tout en précisant leur coût, pour figurer dans le plan d’investissement qui devrait être présenté, en principe, en décembre prochain, à Paris, à l’occasion de la COP 21. C’est la raison pour laquelle la CN-REDD a organisé cet atelier de lancement pour préparer ledit plan d’investissement de la stratégie nationale REDD+ en République du Congo.


Michel ELENGA, Directeur de Cabinet du MEFDD prononçant l'allocution d'ouverture de l'atelier.

Trente cinq participants relevant des parties prenantes du processus REDD+ (pouvoirs publics, société civile, secteur privé) ont pris part à cet atelier qui s’est tenu du 6 au 7 juillet 2015, à Brazzaville,sous la présidence de Monsieur Michel Elenga, Directeur de cabinet du Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable. L’objectif de cet atelier était de « lancer les travaux relatifs à la préparation du plan d’investissement pour la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+, adaptée à la politique forestière du Congo et compatible à la vision de Son Excellence, Monsieur Denis Sassou-Nguesso, Président de la République, à travers Le Chemin d’Avenir ».

Le bureau d’études TEREA et ACTED

Les travaux de cet atelier ont été appuyés par ACTED, avec l’assistance de TEREA, qui apporte la facilitation technique nécessaireàl’élaboration d’un plan d’investissement en République du Congo. Madame Christine Langevin (TEREA) a pris le temps nécessaire pour expliquer aux participants de l’atelier l’approche méthodologique retenue et en quoi consistait leur travail pour élaborer un plan d’investissement robuste et crédible.
A cet effet, le bureau a présenté une esquisse d’activités adaptées à chaque option et sous option de la stratégie nationale REDD+ et que les participants devaient renforcer ou modifier. Ces activités devaient être renforcées ou modifier en précisant les coûts, bénéfices et les sources de financement, le cas échéant. L’analyse cout-bénéfice des activités de la stratégie nationale REDD+ fera l’objet de consultations auprès de personnes ressources ou de parties prenantes habilitées afin de vérifier et enrichir les données collectées avant la validation du plan d’investissement lors de l’atelier qui seraorganisé à la fin de cette année 2015.
Bien avant l’intervention de la responsable de TEREA, Monsieur Georges Claver Boundzanga, Coordonnateur National REDD, est revenu avec forces détails sur les deux composantes de la REDD+, à savoir d’une part, la réduction des émissions (REDD),et d’autre part, l’absorption des gaz à effet de serre (signe +). Il a aussi insisté, sur la notion de lutte contre la pauvreté, l’économie verte et le développement durable.

Les activités proposées par les groupes de travail

A travers l’identification de l’état des lieux et des unités d’analyse (ensemble cohérent et coordonné d’actions et de rôles) les groupes de travail avaient pour missions de permettre l’élaboration d’une liste exhaustive des données sur les coûts et bénéfices associés aux activités REDD+ à collecter, en vue de réaliser les analyses de coûts pour les activités « habilitantes » et les analyses de coûts et bénéfices pour les activités de terrain.
Au regard des travaux en groupe qui se sont déroulés selon le programme indiqué, plusieurs propositions ont été faites, notamment sur les sous-activités envisagées, les parties prenantes à consulter, et dans une certaine mesure quelques coûts. Le groupe1 qui a planché sur l’option 1 de la stratégie nationale REDD+ (Renforcement de la gouvernance et  mise en œuvre des mécanismes de financement durable)  a proposé comme sous-activités supplémentaires la mise en place des moyens de fonctionnement pour les comités chargésde la révision du cadre juridique ;le renforcement en matériel et de l’effectif, ainsi que de la formation de l’administration et des collectivités territoriales sur la base des recommandations élaborés pour la mise en œuvre du Système national de vérification et de légalité (SNVL) ; le système de traçabilité qui a été pris en compte au niveau du SNVL; la mise à disposition de moyens pour la formation et la capacité de la société civile en matière de suivi de la REDD+ et la Communication, Information et éducation des parties prenantes.
Le groupe 2 qui a traité l’option 2 (Gestion et valorisation durable des ressources forestières),a fait quelques propositions sur les sous-activités suivantes : Les plans d’aménagement doivent prendre en compte la participation des communautés locales et populations autochtones dans la gestion des aires protégées ; assurer la valorisation des aires protégées ; renforcer les capacités des éco-gardes et du personnel des eaux et forêts, etc.
Le groupe 3, avec l’option 3(Amélioration des systèmes agricoles)a porté son regard sur la conformité des propositions du bureau d’étude. Ainsi les propositions faites par le groupe sont les suivantes : Reconnaitre les pratiques d’EFIR (Exploitation forestière à impact réduit) qui sont identifiées au cas par cas et prises en compte dans le plan d’investissement ; la valorisation des déchets de transformation et la valorisation plus poussée des PFNL, etc.
Le groupe 4, sur la base de l’option 4 (Rationalisation de la production et de l’utilisation du bois énergie),a travaillé sur l’étude de faisabilité pour l’identification des bénéficiaireset la conception des modèles de foyers adaptés dans le cadre de la promotion et de la diffusion des foyers améliorés adaptés dans les grandes villes pour réduire les demandes en bois énergie. Ensuite, le groupe a pris en compte l’organisation de la promotion du bois de chauffe et du charbon de bois en encourageant les plantations communautaires et individuelles. Egalement évoquée, la promotion de développement de l’énergie hydroélectrique par la construction de barrage et de micro barrage.

Cap sur la COP 21 de Paris


Ce travail basique accompli par ces panelistes, en considérant les résultats de ces travaux en groupe, constitue un véritable départ pour une étude bien approfondie sur ce que va représenter le plan d’investissement pour la stratégie nationale REDD+ en République du Congo. C’est à ce niveau qu’il va falloir indiquer avec précision quelles seront les activités à entreprendre pour lutter contre les moteurs de la déforestation non planifiée ou illégales, leur coût réel et les bénéfices qui seront engendres en vue d’attirer un large nombre d’investisseurs publics et prives. 
Les négociations sur le changement climatique qui auront lieu à Paris, en France, en décembre 2015, est une belle opportunité pour la République du Congo de présenter sa stratégie Nationale REDD+ ainsi que les résultats préliminaires du plan d’investissement.


           Auteur :Hugues KOUDIMBILA, chef de la Cellule IEC / Coordination Nationale REDD
                                                                   Brazzaville, République du Congo


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