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07.08.2015

Conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages d’Afrique : les participants adoptent une stratégie et un plan d’action


La conférence internationale sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvages  d’Afrique a clos ses travaux le 30 avril 2015. La cérémonie de clôture a été placée sous l’autorité du directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Firmin AYESSA qui avait à ses côté la commissaire à l’agriculture et à l’environnement de l’Union Africaine (UA), Rhoda TUMUSIIME, le directeur exécutif adjoint du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Ibrahim THIAW représentant le secrétaire général des  Nations Unies et le ministre de l’économie forestière et du développement durable, Henri DJOMBO. A  l’issue des travaux, les participants ont adopté une stratégie régionale assortie d’un plan d’action et formulé plusieurs recommandations.

Après quatre jours des travaux, les quatre cents participants à cette conférence internationale dont deux cents venus de l’étranger ont  adopté une stratégie régionale commune et un plan d’action devant permettre au continent africain de mieux  lutter efficacement contre le braconnage des espèces fauniques et floristiques. Toutefois, la stratégie et le plan d’action attend devraient être finalisés  par la Commission de l’Union Africaine avant d être soumis au sommet des Chefs d’Etat prévu en juin prochain à Johannesburg en Afrique du sud. Ceux-ci devraient donner, à l’occasion, des directives et des orientations sur la manière d’appliquer ces outils.

Avec l’adoption de la stratégie régionale et du plan d’action « Notre continent » va disposer désormais, a déclaré le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Firmin AYESSA, d’un cadre de référence à partir duquel tous les pays devraient élaborer leurs stratégies nationales de lutte contre l’exploitation illégale de la faune et de la flore sauvages. La production de la stratégie et du plan d’action constituent un pas important, a renchéri Firmin AYESSA, qui ne « devrait pas nous faire dormir sur nos lauriers car le plus difficile reste à faire ». La mobilisation  des moyens financiers à la hauteur des attentes constitue un défi majeur à relever pour endiguer ce fléau. Les pays africains, a souligné le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, doivent avant tout mobiliser leurs propres ressources avant de compter sur l’appui de la communauté internationale. Aussi, le suivi et l’évaluation de la mise ne œuvre  de la stratégie régionale devraient être réalisés avec rigueur pour mettre en exergue les faiblesses, corriger le tir et s’assurer ainsi le succès. Par ailleurs, l’UA, les commissions économiques sous régionales devraient jouer un rôle déterminant notamment dans la mise en œuvre des actions communes inscrites dans le plan d’action. L’harmonisation et le renforcement de législation en matière de forêt et de faune, leur application rigoureuse, le renforcement de la collaboration entre les différents services nationaux, l’échange d’information sur le commerce des produits de la faune, la mise en place d’un mécanisme de coordination des organisations régionales sont des actions, a noté Firmin AYESSA, qui doivent être engagées rapidement pour traduire dans les faits, les engagements que nous venons de prendre.

Au terme donc de cette conférence les participants ont recommandé à l’Union Africaine tout en créant un comite ad hoc composé des représentants de chacune des cinq régions afin de finaliser l’élaboration du document de la stratégie commune africaine, de présenter à l’Assemblée Générale des Nations Unies, la stratégie africaine adoptée à Brazzaville pour sa prise en compte dans la stratégie mondiale de lutte contre ce fléau préparée par les Nations Unies. A la Banque Africaine de Développement  (BAD), ils ont recommandé d’organiser sous la coordination de la Commission de l’Union Africaine, et en collaboration avec la Banque Mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial, la recherche des financements dédiés à la mise en œuvre du plan d’action et de la stratégie commune africaine de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite de la faune et la flore sauvages d’Afrique. Les participants ont recommandé aux Chefs d’Etats et de gouvernement de désigner un ambassadeur au niveau des Chefs d’Etat pour faire avancer la cause de la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages et les crimes contre la faune et la flore sauvages en abordant ces questions en Afrique et en coopération avec les pays de transit et de la demande tout en tenant une conférence conjointe avec les pays consommateurs et de transit en Asie en vue de convenir d’actions conjointes à entreprendre pour éliminer l’offre, la demande, le commerce ainsi que la consommation illicites de produits d’espèces sauvages en provenance d’Afrique. Les parties prenantes ont aussi recommandé aux gouvernements africains ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers à continuer d’apporter leur appui à l’élaboration et à la mise en œuvre effective de la stratégie et du plan d’action aux niveaux national, régional et continental tout en prenant en compte les besoins des populations locales qui font face aux conflits hommes-faune d’en faire des alliés de la stratégie commune africaine. Ils ont, de plus, recommandé aux Etats africains à s’engager officiellement dans la promotion de la bonne gouvernance, la transparence et l’équité ans la gestion de la faune et de la flore d’Afrique.

Au sommet de l’UA, les participants ont recommandé d’exhorter tous les pays africains à envisager la ratification des instruments régionaux existants tels que l’Accord de Lusaka sur les opérations concertées de coercition visant le commerce illicite de la faune et de la flore sauvages ainsi que la Convention de Maputo dans le dessein de renforcer la coopération dans la lutte contre les crimes et les délits sur les espèces sauvages. Ils ont enfin recommandé au sommet de l’UA d’exhorter tous les pays africains à adopter ou à réviser leurs législations, si nécessaires, afin de criminaliser le braconnage et le trafic d’espèces sauvages et les crimes connexes, tout en menant des efforts coordonnés dans l’application de ces législations, ainsi que les crimes et délits connexes, en veillant à ce que de telles infractions soient considérées comme des « crimes graves » conformément à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

6 milliards pour la gestion des aires protégées au Congo

En marge de cette cérémonie, le ministre de l’économie forestière et du développement durable, Henri DJOMBO a animé une conférence de presse, de concert avec la commissaire à l’agriculture et à l’environnement de l’Union Africaine (UA), Rhoda TUMUSIIME et le directeur exécutif adjoint du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Ibrahim THIAW. 

Interrogé sur la contribution du Congo en matière de lutte contre la criminalité environnementale, Henri DJOMBO a déclaré il faut environ la bagatelle de six milliards de F CFA au Congo pour gérer au mieux ses aires protégées. Les besoins vont être plus importants parce que nos ambitions se sont élevées a commenté le ministre. « Nous avons besoin d’aménager nos aires protégées pour que nous préparions les conditions de l’essor du tourisme national. Nous voudrions mettre en valeur ces aires protégées par ce produit » a renchéri, le ministre de l’économie forestière et du développement durable.

Réagissant à la question relative au soutien que le PNUE aux gouvernements dans la rémunération  des écogardes, son directeur adjoint a été formel « Nul ne viendra de l’extérieur pour payer les salaires des fonctionnaires d’un pays. Et nul ne viendra d’un pays décider de la grille salariale des fonctionnaires d’un pays ». Il faut que les gouvernements comprennent, a poursuivi Ibrahim THIAW,  la protection de la nature à travers le jargon du titre de la conférence. Toute la question est de savoir si les Etats sont prêt à apporter des financements et à financer la protection de la nature qui constitue la fondation et le fondement même de la vie et du développement économique et social.  

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