Une occasion qui a donné lieu à la Ministre de l’économie forestière de souligner les services multiples et séculaires que procurent les forêts au bénéfice des Communautés locales et populations autochtones (CLPA).
« Depuis des millénaires, nos communautés locales et populations autochtones ont puisé dans les forêts leur subsistance et leurs remèdes, y trouvant fruits, graines, racines, boissons, légumes, chenilles, miel et gibier. Ces ressources essentielles continuent de nourrir et de soigner des millions de familles à travers le monde ».
Les forêts, a noté Rosalie MATONDO, fournissent également des matériaux techniques tels que fibres, rotin, bambou, bois d’œuvre et bois-énergie. Et dans les grandes agglomérations du Congo à l’instar de Brazzaville et Pointe Noire 80 % des ménages dépendent du bois comme source d’énergie domestique.
Cette célébration a permis aussi au Gouvernement de relever la menace qui pèse sur les forêts. « Malgré leur importance cruciale, les forêts subissent une déforestation alarmante. Selon la FAO, depuis 1990, environ 420 millions d’hectares de forêts ont été perdus, principalement en raison de l’expansion agricole, responsable de près de 90 % de la déforestation mondiale » a déclaré la Ministre de l’économie forestière. Dans le Bassin du Congo, la déforestation progresse rapidement. Le CIFOR estime qu’à ce rythme, d’ici 2050, les forêts de cette région pourraient perdre un quart de leur superficie, soit 45 millions d’hectares. Au Congo, la perte moyenne du couvert forestier était estimée en 2012 à 0,06 % par an, soit 12 113 hectares, principalement due à l’agriculture itinérante sur brûlis, au développement de l’agro-industrie, à l’exploitation illégale du bois d’œuvre et à la chasse illégale d’espèces telles que les éléphants, essentiels à la régénération forestière. Des chiffrent qui interpellent plus d’une personne dans la mesure où a indiqué Rosalie MATONDO « Si nous n’y prenons garde, ce taux pourrait atteindre des proportions alarmantes, exacerbées par les besoins croissants d’une population en constante augmentation ».
Toutefois, la ministre a signifié que l’engagement de l’Etat pour la préservation et l’utilisation rationnelle de nos ressources forestières demeure inébranlable. Aussi la loi 33-2020 du 8 juillet 2020, portant code forestier en République du Congo, illustre cette dynamique en intégrant des réformes majeures telles que : la légalité et la traçabilité des produits forestiers, notamment dans le cadre de l’Accord de Partenariat Volontaire sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-FLEGT) avec l’Union européenne ; la lutte contre le changement climatique via le mécanisme REDD+, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation forestière ; les paiements pour services environnementaux, tels que la séquestration du carbone et la protection des bassins versants et la régulation des plantations forestières et agroforestières, en lien avec le Programme National d’Afforestation et de Reboisement (ProNAR) lancé en 2011.
La Ministre de l’économie forestière a invité, à l’occasion, chaque congolais « en particulier notre jeunesse, à profiter de cette journée et du week-end qui suit pour se reconnecter à la nature, en parcourant nos forêts, en apprenant à mieux les connaître et en s’engageant à leur préservation ».
Il sied de retenir que l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 21 décembre 2012, la résolution A/RES/67/200 proclamant le 21 mars de chaque année « Journée internationale des forêts ». Depuis sa première édition le 21 mars 2013, l’humanité célèbre cette journée pour sensibiliser à l’importance des forêts et promouvoir des actions en faveur de leur préservation.
L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté, le 16 avril
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