Le Programme National d’Afforestation et de Reboisement (PRONAR) exprime une volonté du Gouvernement de la République du Congo, qui veut diversifier l’économie nationale. Il a pour objectif d’installer d'ici à l'année 2020 un million d'hectares de plantations forestières et agro-forestières à objectifs multiples par des partenaires publics et privés.
Ces plantations publiques et privées vont contribuer :
Le PRONAR coordonne les différentes actions d’afforestation à travers des appuis ciblés :
Cependant, vu les difficultés rencontrées par les partenaires locaux à bénéficier des financements dans les institutions financières existantes dans le pays, le PRONAR, suscitant l’espoir d’une nouvelle filière économique et sociale, a été vite considéré comme une institution financière devant accorder des subventions ou financements d’appui au reboisement.
Le PRONAR est une plateforme de facilitation pour la mise en œuvre des projets de reboisement sur tout le territoire national. Il joue le rôle d’interface entre les promoteurs en quête de financement et les bailleurs de fonds et organismes de financement intéressés. Cependant, les plaidoyers de la coordination du PRONAR auprès de ces différentes institutions ont montré que tous ces instruments financiers existant ne sont pas adaptés aux projets d’afforestation et de reboisement.
A cet effet, une réflexion doit être menée dans le pays, pour dénicher ou créer des outils financiers adaptés aux projets de reboisement, afin que les plantations forestières participent louablement à la diversification de notre économie, à la création des emplois et à la lutte contre la pauvreté.
Le PRONAR est une coordination nationale des actions d’afforestation et de reboisement qui émarge sur le budget de l'Etat congolais pour le renforcement des capacités techniques et logistiques des partenaires au reboisement.
Le Gouvernement de la République du Congo, s'est engagé résolument à sécuriser les fonds en provenance du budget de l'Etat (budget d’investissement, budget de fonctionnement), des comptes spéciaux du Trésor (Fonds forestier) en mettant fin par des mesures appropriées, aux pesanteurs bureaucratiques qui amènent fréquemment à des blocages de fonds alloués et souvent non mis à disposition à temps dans les services publics.
En complément du budget de l'Etat et pour certaines actions convenues en coopération, le PRONAR reçoit un accompagnement des bailleurs de fonds (Banque mondiale) ainsi que des organismes internationaux (FAO, PNUD), de donateurs issus des accords bi- et multilatéraux, pour le financement des études de faisabilité, des études techniques et de projets soumis par le Service National de Reboisement (SNR) et par les partenaires privés).
Le Gouvernement dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires au Congo, étudie actuellement dans quelle mesure les mécanismes innovants (fonds de garantie et fonds d'investissement, fonds vert national) sont-ils susceptibles de prendre en compte l’afforestation et le reboisement. Il est temps aussi pour notre pays, d’être à la hauteur de capturer les mécanismes de financement internationaux innovants, tels que le fonds vert pour le climat, le REDD+ et autres fonds spéciaux notamment ceux liés à la lutte contre le réchauffement de la planète : taxes carbone, crédits carbone et autres et soient utilisés pour financer les projets de reboisement, car les trois-quarts du montant total des investissements dans les plantations proviennent des investisseurs privés sur fonds propres et rendent ainsi difficile la promotion de cette filière.
Toutefois, le PRONAR n’attend pas l’opérationnalisation de ces mécanismes innovants pour accompagner les partenaires locaux sous forme d’appuis technique et logistique.
Pour ce faire, le PRONAR s’est dotée d’une stratégie nationale d’afforestation et de reboisement, qui a classifié les acteurs en trois catégories : les partenaires industriels qui devront réaliser environ 70% du programme, le service public (SNR) qui devra, dans le cadre des plantations domaniales, réaliser 20% du programme et les petits promoteurs locaux qui réaliseront 10% du programme à travers la mise en place des petites exploitations forestières et agro forestières familiales ou communautaires.
Ainsi, dans sa stratégie de mise en œuvre, le PRONAR appuie les partenaires industriels et les partenaires locaux sur l’ensemble du territoire national.
Les promoteurs privés industriels sont des partenaires capables de gérer plus de 1000 hectares de plantations sans limite supérieure, sur des terrains préalablement identifiés par le PRONAR, une pépinière industrielle ou semi-industrielle d’une capacité de production annuelle de plus de 500 000 plants et/ou possédant une unité de transformation du bois de plantation. Ces types de partenaires apporteront des capitaux et des financements pour la mise en place et la réalisation des projets de plantations industrielles à grande échelle dans le pays.
L’appui à ces partenaires industriels se fait à travers la mobilisation par l’Etat des terres en vue de la constitution d’une réserve foncière nationale à céder aux investisseurs sur la base des beaux ordinaires ou emphytéotiques ; le suivi des réalisations des clauses du contrat et des plans de gestion de ces plantations ; faciliter ces opérateurs à obtenir de l’Etat congolais des conditions fiscales privilégiées en ce qui concerne les droits fonciers, le matériel importé et les produits tirés de ces plantations.
Cependant, les partenaires industriels pour lesquels le PRONAR a reçu des demandes de partenariat, se sont heurtés à des conditions difficiles d'accès au financement et de preuve d'une sécurité foncière pour l'investissement dans notre pays. Le mauvais exemple de la gestion du conflit foncier du massif de Pointe-Noire par le Gouvernement a inquiété plus d’un partenaire venu au Congo pour un projet de reboisement.
Quant aux partenaires locaux, qui souhaitent se lancer dans le reboisement ou l'agroforesterie à plus petite échelle, pour satisfaire aux besoins de l'autoconsommation et des marchés locaux de produits ligneux et agricoles, reçoivent un accompagnement technique et logistique pour la création des pépinières et des plantations forestières et agro-forestières.
La constitution de vergers et de plantations agroforestières répondant aux normes techniques définies par le PRONAR reçoit un appui à la fois technique, administratif, logistique et financier devant permettre de réaliser ces boisements de moins de 1000 hectares par partenaire.
Cet appui se fait sous forme d’assistance technique mise à disposition du personnel qualifié et de la logistique (dotation en kit d’outils horticoles, équipements sylvicoles), accompagnement des procédures administratives. La contrepartie du partenaire est récupérée par le PRONAR sous forme de plants ou de produits forestiers issus des plantations.
Afin de faciliter la mise en commun de moyens techniques et financiers, la constitution d'associations, de coopératives et de groupements d'intérêt économique est encouragée par des dégrèvements fiscaux. De la même façon, la constitution de pépinières rurales est soutenue par la formation des pépiniéristes et par l'attribution de la logistique et du matériel végétal (semences, jeunes plants pour la multiplication végétative).
Outre les actions de vulgarisation, le PRONAR fournit à ces opérateurs un appui et conseil dans les procédures d'obtention des subventions et autres avantages financiers et techniques qui leur sont attribués.
Malheureusement, les promoteurs d’entreprises rencontrent d’énormes difficultés pour la mise en place de leurs activités. Celles-ci sont généralement dues aux difficultés d’accès au financement, à la complexité de l’environnement socio-économique, et à un accompagnement limité durant la phase de création, de démarrage et de mise en œuvre.
En dehors des moyens habituels de financement de la création d'entreprise (fonds propres, emprunts bancaires, apports des associés...), peu de promoteurs locaux savent, qu’ils peuvent, pour des projets d'envergure, demander des aides spécifiques de financement auprès des bailleurs de fonds institutionnels ou répondre à des appels à projets lancés par les mêmes bailleurs. Malgré les initiatives prises par les promoteurs des PME et PMI, il se dégage aussi que peu de projets manquent de business plan, comme support d’aide à la décision. Les plantations forestières et les vergers d’arbre fruitiers n’étant malheureusement pas éligibles au fonds de soutien à l’agriculture.
Considérant le rôle primordial du partenariat local, un partenariat indéfectible dans l’atteinte de ses objectifs, le PRONAR, en sa qualité de plateforme stratégique facilitateur de l'entrepreneuriat dans le domaine des plantations dans notre pays, plaide pour d’une part, l’augmentation des allocations budgétaires à la coordination du PRONAR afin qu’elle renforce ses missions d’appui aux promoteurs locaux et d’autre part, pour l’ouverture d’une ligne budgétaire à la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BDEAC) et/ou la Banque Africaine de Développement (BAD), pour la création d’une institution de micro finance adaptés aux activités d’afforestation et de reboisement.
Sans doute certaines réflexions complémentaires devraient être menées sur les thèmes comme le renforcement institutionnel, la sécurité foncière, les types de financement, pour améliorer les mécanismes de mise en œuvre des projets de plantation et leur financement.
Dr Rosalie MATONDO, Coordonnatrice
M. François MANKESSI, Superviseur en charge des opérations techniques au Programme National d’Afforestation et de Reboisement (ProNAR), a bénéficié d’une formation diplômante sur le management des projets qui s’est tenue du 20 juin au 06 juillet 2016 à l’Institut Galilée, en Israël.
« Nous sommes allés en Israël plus précisément à l’Institut Galilée, dans le cadre du renforcement des capacités. C’était pour voir, de A à Z comment un projet est réfléchi, rédigé et mis en œuvre», s’est exprimé M. François MANKESSI pour expliquer le mobile de son séjour en Israël. Un pays devenu actuellement un pôle d’attraction mondiale où plusieurs nationalités convergent pour se former dans divers domaines.
Durant seize jours, le superviseur en charge des opérations techniques a été formé en management des projets avec d’autres apprenants venus du Kenya, des Etats-Unis d’Amérique, de la République Démocratique du Congo, de la République Centrafricaine et de la République Populaire de Chine.
« C’est à peu près ce que nous faisons au PRoNAR a indiqué M. François MANKESSI. Nous gérons des projets des partenaires, de l’Etat». Toutefois, ce qui change avec cette formation, a reconnu, le superviseur en charge des opérations techniques, c’est l’initiation à la gestion des projets avec un logiciel spécifique appelé ‘’MS Project. Alliant la théorie et la pratique, chacun des participants a eu droit à une simulation qui a consisté à la réflexion, la rédaction et à la gestion d’un projet.
A l’issue de cette formation M. François MANKESSI a fait part de sa satisfaction pour les connaissances acquises : « Je suis rentré d’Israël très rempli » a déclaré M. le Superviseur. Cependant, la fausse note observée, a regretté M. MANKESSI, c’est la sous-représentation du Congo à cette formation. Celle-ci s’est réduite à sa modeste personne. D’où son souhait de voir le Congo être représenté aux prochaines sessions par plus d’une personne. Mais, reconnaissant le coût excessif de la formation, le superviseur en charge des opérations techniques au ProNAR a évoqué néanmoins « la possibilité d’obtenir une bourse ».
Il convient de noter que M. Gad KINOUANI, Superviseur en charge des affaires foncière au PRoNAR, est la première personne à bénéficier de cette formation du 02 au 14 décembre 2015.
Bienvenu LOUZOLO
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