Les activités forestières illicites ont des retombées économiques, sociales et environnementales de grande envergure, notamment un manque à gagner pour les gouvernements, la dégradation de l’environnement et une inégalité de revenus croissante.
L’informalité de nombreuses activités dans le secteur exige une surveillance et un contrôle réguliers de l’administration forestière. Pour cela, celle-ci se doit de promouvoir les meilleures pratiques pour l’application des lois dans le secteur.
La création des Brigades Spéciales Mobiles (BSM) au sein du Ministère de l’Economie Forestière et du Développement Durable (MEFDD) vise à renforcer les capacités opérationnelles de l’administration forestière pour détecter et réprimer les infractions en forêt.
Ces Brigades sont placées sous l’autorité de l’Inspecteur général des services de l’économie forestière et du développement durable, le chef de la BSM a rang de chef de division / service.
Il existe actuellement trois brigades mobiles :
Les BSM exercent les activités de contrôle des produits forestiers et fauniques et de répression en ces matières dans les départements concernés, notamment dans les domaines de :
Au regard des attributions ci-dessus, on peut penser qu’il y a doublure ou superposition avec les directions départementales de l’économie forestière (DDEF) en matière de contrôle. Bien au contraire, il s’agit plutôt d’une action complémentaire, qui permet une meilleure synergie avec les DDEF qui partagent le même espace territorial que les BSM. Les transactions en matière forestière et de faune et le recouvrement des recettes cependant relèvent de la seule compétence des DDEF.
Les brigades spéciales mobiles renforcent l’application des lois grâce à un meilleur contrôle des activités forestières formelles et informelles. Ce renforcement est donc nécessaire pour au moins deux raisons. D’une part, c’est un secteur qui participe directement au développement économique du pays en contribuant à des secteurs clefs comme le bâtiment, mais également en fournissant de l’emploi dans les zones rurales et urbaines. D’autre part, la République du Congo s’est engagée dans le cadre de l’Accord de Partenariat Volontaire sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (APV-FLEGT) à assurer le suivi et la légalité de l’ensemble de la production forestière de bois qu’elle soit orientée vers l’exportation ou vers la consommation nationale. Le non-respect de cet engagement remettrait en cause la nature même de cet accord et par conséquent, l’accès sécurisé aux marchés européens.
Le siège du ministère de l’économie forestière a servi de ca
...La Directrice du Centre National d’Inventaire et d’Aménageme
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