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Discours & Allocutions
10.08.2015

Allocution de Monsieur le Ministre de l’Economie Forestière et du Développement Durable à l’occasion du Segment de haut niveau sur la stratégie nationale REDD+ et son plan d’investissement en République du Congo


Le Ministre Henri DJOMBO prononçant son allocution d'ouverture.

 

Brazzaville, 06 Août 2015

Messieurs les Ministres et chers collègues,

Monsieur le Représentant  Résident du PNUD, Coordonnateur des Agences des Nations-Unies,

Monsieur le Représentant  de la Banque Mondiale,

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est un honneur pour moi de présider la session de haut niveau sur la stratégie nationale REDD+ et son plan d’investissement, qui se tient à 4 mois de la Conférence Internationale sur le Climat, prévue à Paris à la fin de cette année.

Je voudrais vous remercier tous, d’avoir répondu à notre invitation.
J’aimerais remercier tout particulièrement mes collègues Ministres, les Représentants du Système des Nations – Unies, les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques, de l’attention qu’ils portent sur la gestion durable » des ressources forestières et de l’intérêt qu’ils manifestent sur le processus REDD+, qui se construit pas à pas dans notre pays, déclaré par Monsieur le Président de la République « Laboratoire de la gestion durable des forêts en zone tropicale humide ».

En effet, la République du Congo s’est engagée, avec les autres pays d’Afrique Centrale en mars 1999, à promouvoir les meilleures pratiques de gestion des forêts tropicales au service de l’environnement et du développement économique et social de la sous-région.

Dans ce cadre, il a fait de l’aménagement forestier durable le fondement de sa gouvernance forestière et pris l’option de s’adapter aux évolutions de l’environnement global et de diversifier son économie, dans le contexte du changement climatique. C’est à ce titre qu’il a adhéré en 2008 au processus REDD+ comme un outil de développement durable et un pilier de l’économie verte, à travers l’agroforesterie, la gestion durable des ressources forestières, la valorisation des produits forestiers non ligneux, les énergies renouvelables, le traitement des déchets ménagers et industriels, le tourisme, l’éco-construction, l’afforestation, le reboisement, etc.

C’est ainsi que l’aboutissement du processus REDD+ en tant que mécanisme financier international  innovant pour les forêts dans le cadre du climat, la traduction du protocole de Nagoya dans les faits sur l’accès aux ressources biologiques et aux avantages à tirer de leur exploitation dans notre pays et la maîtrise des projets du Mécanisme du Développement Propre représentent de nouveaux défis de la gestion durable de l’environnement et dans la mise en œuvre des 17 objectifs du développement durable que les Nations-Unies adopteront le mois prochain à New York.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

Notre pays qui possède une longue et riche expérience en matière de conservation et de gestion durable de ses forêts accélère le pas en vue d’achever l’aménagement forestier à la fin de 2016 dans l’ensemble des concessions forestières et de faire certifier au moins la moitié d’entre elles à moyen terme.

A ce jour :

  • 4.350.418 hectares représentant 13,2% du territoire national, sont classés comme aires protégées ;
  • Près de 12 millions d’hectares de concessions forestières sont placés sous aménagement, représentant déjà 85% de la superficie totale attribuée à l’exploitation forestière ;
  • 2,5 millions d’hectares, soit la moitié des forêts certifiées du Bassin du Congo, sont déjà certifiés et représentent 32,5% des forêts mondiales certifiées FSC.
  • La stratégie nationale REDD+, qui sera présentée dans quelques instants, met l’accent sur les quatre volets principaux suivants :
  • Le renforcement de la gouvernance et la mise en œuvre des mécanismes de financement durable ;
  • La gestion et la valorisation durables des ressources forestières ;
  • L’amélioration des systèmes agricoles ;
  • La rationalisation de la production et de l’utilisation du bois-énergie et des énergies renouvelables.

Quels avantages le processus REDD+ accordent aux pays forestiers comme le Congo, qui lutte par la gestion durable de ses ressources forestières et de sa biodiversité contre le changement climatique ?

Quels avantages le processus REDD+ apporte aux populations locales et autochtones vivant au sein et autour des aires protégées et des concessions forestières pour lutter contre la pauvreté en milieu rural ?

A quand la mise à disposition des financements innovants, prédictibles et durables, permettant de soutenir les pays vertueux comme le nôtre dans les actions de terrain concernant l’adaptation au changement climatique, l’atténuation de ses effets, le transfert des technologies, le renforcement des capacités et le développement durable ?

Telles sont quelques questions pertinentes dont les réponses susceptibles de garantir l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes congolaises au processus REDD+ sont contenues dans le plan d’investissement et nécessitent un engagement des partenaires.

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

La mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+ nécessite, dans la période de ….. à …., la mobilisation d’une enveloppe » financière de l’ordre de 3 à 4.000 milliards de francs CFA, selon le plan d’investissement soumis à votre appréciation.

C’est à la hauteur de cette ambition financière que seront prises en compte les préoccupations de l’Etat, du secteur privé et des populations locales et autochtones, en vue de :

  • Réduire les émissions des gaz à effet de serre ;
  • Poursuivre le processus de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers et fauniques ;
  • accroître les stocks de carbone forestiers, à travers le Programme National d’Afforestation et Reboisement (ProNAR), qui offre de nouvelles perspectives de diversification économique et d’emplois ;
  • Promouvoir l’émergence d’une économie verte.

Ce segment de haut niveau se tient trois semaines, après la tenue à Brazzaville de la session de la Commission Nationale de développement Durable qui a validé la Stratégie Nationale de développement Durable, laquelle a mis en exergue la gestion rationnelle des ressources naturelles, l’amélioration durable de la gouvernance, le développement et la modernisation des infrastructures et des services sociaux de base et la diversification durable de l’économie.

Chaque axe stratégique est décliné en domaines d’intervention dont la plupart se retrouvent dans la stratégie nationale REDD+.

La présente réunion de haut niveau que nous tenons pour la première fois sur la thématique REDD+ inaugure désormais une solidarité permanente, plus active et plus synergique entre les parties prenantes, afin que le processus REDD+ se concrétise sur le terrain, avec des programmes structurés, évaluables et bénéfiques pou les populations et l’économie nationale.

En souhaitant de fructueux échanges et plein succès aux travaux de cette rencontre, je déclare ouverte la réunion des Ministres et partenaires techniques et financiers sur la stratégie nationale REDD+.

Je vous remercie.     


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