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11.12.2013

Crimes fauniques : l’Union Européenne demande la mise en place d’un Procureur spécial

DCV/CAB/MEFDD. Le trafic des espèces protégées est devenu le quatrième trafic illégal, et le braconnage, le cinquième crime au monde. Tels sont les propos de son Excellence Marcel Van OPSTAL, Ambassadeur de l’Union Européenne au Congo, lors de la conférence de presse qu’il a animée le 11 décembre 2013 dans la salle de réunion de l’annexe de l’Union Européenne à Brazzaville.


A l’endroit des chevaliers de la plume et du micro présents, Marcel Van OPSTAL a d’entrée de jeu précisé que cette conférence de presse  a pour but d’en appeler à la responsabilité de toutes et de tous pour dénoncer et contribuer à réprimer des actes de braconnage et de destruction des ressources naturelles qui conduisent à réduire les efforts d’investissement et de développement d’un écosystème unique au monde et dont le potentiel s’en trouve ainsi compromis.

Depuis vingt ans, l’Union Européenne apporte  son appui à la  préservation de l’espace naturel de la République du Congo et participe à la conservation de la faune sauvage. La République du Congo en a également fait une politique nationale qui est aujourd’hui au cœur de sa diplomatie, a reconnu l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Congo   au cours de cette conférence de presse. Il a toutefois déploré le fait que malgré les efforts des pouvoirs publics du Congo dans la politique nationale de conservation et de lutte anti braconnage, leurs actions continuent d’être sapées par des comportements individuels. En dépit des engagements nationaux et internationaux, les agents de l’Etat sont complices des braconniers et des trafiquants qui entachent la crédibilité du Congo sur le plan international.

C’est dans ce contexte que l’Union Européenne  demande une application de la loi 37-2008 sur la faune et les aires protégées. Cela après avoir constaté de nombreux cas d’absence  d’enquêtes dignes de ce nom,  le  refus de prendre en compte les saisies pour des problèmes mineurs de procédures, des peines prononcées mais no purgées en raison des prisonniers qui s’échappent grâce à des complicités.

Le cas le plus récent évoqué par l’Ambassadeur de l’Union Européenne, est celui de l’attaque dont a été victime l’un des éco-gardes du Parc National d’Odzala Kokoua et la saisie en mai 2013 à Ewo dans la Cuvette Ouest de 48 kg d’ivoires, des armes de guerre et de 9 chargeurs. Ces deux incidents graves  sont malheureusement restés impunis. Aucune arrestation n’a eu lieu alors que les coupables sont connus de tous, a dit Marcel Van OPSTAL.  L’Union Européenne a-t-il poursuivi, demande qu’il soit mis fin à l’impunité et que le personnel et les installations du parc soient respectés et la conservation de la biodiversité à travers la protection des espèces du Parc National d’Odzala Kokoua soit l’affaire de tous. Le Congo qui a fait de la conservation de la nature en général et des espèces protégées en particulier une politique nationale qui est aujourd’hui au cœur de sa diplomatie, devrait s’y conformer.

Au regard de l’importance grandissant du trafic d’ivoire et ses enjeux pour la sécurité nationale, l’Union Européenne demande que soit examinée la mise en place d’un Procureur dédié aux crimes fauniques, afin de s’assurer que la loi faunique soit pleinement appliquée et que les criminels fauniques soient dûment jugés et que leurs peines soient intégralement purgées, a renchéri son Excellence Marcel Van OPSTAL.

A partir de janvier 2014, une consultation large de l’ensemble des partenaires sera lancée sur la manière d’aborder ce commerce illégal. En avril, une conférence internationale de prise en compte des résultats de cette consultation t des recommandations aura lieu en vue de l’adoption d’une stratégie de l’Union Européenne au Congo. Par ailleurs, du fait que les éléphants sont très menacés et que le braconnage qui entraîne la circulation des armes de guerre et génère des revenus illégaux susceptibles de financer des réseaux de criminalité transnationale et des rebellions, représente également une menace pour la sécurité nationale et sous régionale qui nécessite une réponse urgente de manière crédible.

Il sied de rappeler  qu’en mars 2013, les Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) ont adopté une déclaration sur la lutte anti braconnage en Afrique Centrale assortie d’un Plan Extrême Urgence de lutte anti braconnage dans deux zones septentrionales.

Auteur : Marie Odette ITANGO, DCV/CAB/MEFDD

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