17.11.2014

Discours du Ministre d’Etat, Directeur du Cabinet du président de la République, Son Excellence Monsieur Firmin AYESSA à la cérémonie d’ouverture de la 14ème session du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

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Brazzaville, 8 octobre 2014

Madame la ministre de l’Agriculture et de l’Environnement du Tchad, Présidente en exercice de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale, 

Monsieur le Sous Secrétaire d’Etat à l’Environnement des Etats Unis d’Amérique,

Messieurs les Ministres en charge des Forêts des Pays de l’Afrique centrale, 

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général de la Commission Economique des Etats de l’Afrique centrale, 

Excellence Madame l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique, 

Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs des missions diplomatiques, 

Monsieur le Secrétaire Exécutif de la COMIFAC,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organismes Internationaux, Régionaux, sous Régionaux et Gouvernementaux

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Non Gouvernementales.

Distingués invités, 

Mesdames et Messieurs, 

C’est pour moi un agréable plaisir de prendre la parole au nom de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, à la présente cérémonie d’ouverture de la 14e Session  du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

Je voudrais vous souhaiter, à toutes et à tous, la bienvenue et un agréable séjour à Brazzaville.

Je voudrais remercier Monsieur Mattew CASSETTA, Facilitateur américain du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo pour le choix qu’il a porté sur Brazzaville pour abriter la présente réunion.

Monsieur le Sous-Secrétaire d’Etat à l’Environnement des EU, votre présence ici à Brazzaville, malgré vos multiples occupations, est le témoignage éloquent de l’intérêt que le Gouvernement américain accorde à la gestion durable des forêts du Bassin du Congo. je voudrais vous en remercier particulièrement.

Mesdames et Messieurs, 

Le thème de cette réunion, « Défis et opportunités climat et utilisation des terres dans le Bassin du Congo », met  en relief la problématique du changement climatique, l’une des plus graves menaces à laquelle l’humanité tout entière fait face notamment, l’interface entre l’utilisation durable des terres et la gestion durable des forêts, qui devrait contribuer à réduire les émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts.

Le massif forestier du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, faut-il le rappeler, revêt une grande importance économique, sociale et environnementale. La conservation et la gestion durable de ses écosystèmes forestiers constituent donc un enjeu mondial majeur pour l’avenir de l’humanité.

Conscients de cet enjeu, les Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique centrale se sont engagés le 19 mars 1999, à travers la Déclaration de Yaoundé, pour une gestion concertée et durable des écosystèmes forestiers important et décisif, qui a permis de jeter les bases d’un processus de coopération sous-régionale dans le secteur des forêts.

Prenant en compte la Déclaration de Yaoundé, la 54ème Assemblée Générale des Nations Unies a adopté, le 1er février 2000, la résolution n°54/214 par laquelle elle soutient l’engagement pris par les dirigeants d’Afrique Centrale, au plus haut niveau, d’œuvrer à la conservation et à la gestion durable des écosystèmes forestiers de notre sous-région.

La même résolution invite la Communauté internationale à aider les Etats d’Afrique Centrale dans leurs efforts de développement forestier, à travers une assistance technique et financière conséquente.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette résolution, les Etats Unis d’Amérique et la République du Congo ont lancé le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en marge du Sommet Mondial sur le Développement Durable.

La première réunion d’organisation et de concertation sur ce partenariat s’est tenue à Paris en janvier 2003. Elle a permis de définir le fonctionnement de cette coalition, qui regroupe les Gouvernements, les Partenaires au développement, les organisations non gouvernementales.

L’objectif clairement affiché était l’appui à la mise en œuvre des projets et actions visant la gestion durable des forêts dans le Bassin du Congo. 

Je voudrais remercier, au nom de Son Excellence Monsieur le Président de la République, les Etats Unis d’Amérique, la France, l’Allemagne, le Canda, qui ont joué le rôle de facilitateur du partenariat depuis 2003.

Mesdames et Messieurs, 

Depuis 2003, le Fonds pour le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo, conçu comme un réceptacle des fonds destinés à la mise en œuvre du plan  de convergence pour la  conservation et la gestion durable des forêts de cet espace, n’a été financé que faiblement, grâce aux Gouvernements Britannique et Norvégien.

Le Canada a également annoncé son intention à contribuer au financement de ce fonds. 

Au nom des Gouvernements des pays d’Afrique Centrale, je voudrais témoigner à tous nos partenaires, anciens nouveaux notre profonde gratitude.

En même temps nous relevons que paradoxalement, le projet du Bassin du Congo, qui a mobilisé une grande coalition internationale, comprenant de grandes puissances financières de la planète, n’a pas levé, dans la période prévue, les fonds nécessaires pour la mise en œuvre  du plan de’ convergence pour la conservation et la gestion durables des écosystèmes forestiers de ce bassin, la résolution des Nations Unis n’ayant pas été suivie d’effet.

Je voudrais donc exhorter tous les partenaires, africains et internationaux, qui partagent l’idéal de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers, à apporter leur contribution au fonds de partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo.

Mesdames et Messieurs,

Depuis l’adoption du plan de convergence, les efforts encourageants ont été consentis par les pays de l’Afrique centrale, à travers notamment : l’aménagement durable des forêts, la conservation de la faune à travers la création des aires protégées, la certification des concessions forestières. 

Face à cette situation, les pays du Bassin du Congo devraient mobiliser les ressources et les capacités internes en mettant en place des mécanismes financiers innovants, tels que le paiement des services environnementaux, la taxe sur les transactions financières et les secteurs émissifs de gaz à effet de serre. 

Pa ailleurs, au regard de la contribution des forêts du Bassin du Congo à la lutte contre le changement climatique, les pays de l’Afrique centrale doivent se battre aux côtés des autres pays forestiers tropicaux, afin que le processus de la « réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts,  y compris la conservation et la gestion durable des forêts, l’accroissement des stocks de carbone », REDD+, (plus), permette réellement de soutenir les efforts d’aménagement durable des forêts et de conservation de la diversité biologique consentis par la sous-région.

Mesdames et Monsieur, 

Au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, je rends un vibrant hommage et exprime notre profonde reconnaissance à tous les partenaires qui ont contribué à la tenue de la 14e réunion du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo.

Le Congo poursuit, sous la conduite du Président Denis SASOU NGUESSO, sa politique de gestion durable des forêts, adoptée  depuis l’année 200, notamment la conservation des écosystèmes forestiers et de la diversité biologique, l’aménagement et la certification des concessions forestières, la transformation plus poussée des bois et le reboisement.

En 2016 le programme d’aménagement des concessions forestières sera achevé et au moins la moitié d’entre elles sera certifiée. Le Programme National d’Afforestation et de Reboisement, PRONAR, lancé en 2011, permettra, à l’horizon 2021, la mise place d’un million d’hectares de plantations forestières et agro-forestières.

Tous ces efforts concourent à la réduction des émissions issues de la déforestation, dans une approche basée sur les expériences et des connaissances acquises sur le terrain pratique.

Aussi, le Congo souhaite t-il un processus REDD+ (plus) qui prenne  en compte les actions d’aménagement forestier, de reboisement et de conservation de la diversité biologique, initiées par les pays du Bassin du Congo.

En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte, la 14ème session du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo

Vive le partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo !

Vive la COMIFAC !

Je vous remercie.

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