MEFDD  »  Discours & Allocutions  »  Discours & Allocutions
Discours & Allocutions
17.11.2014

Discours d'ouverture de Son Excéllence Monsieur DENIS SASSOU-N’GUESSO, Président de la République du Congo au Sommet des trois bassins forestiers tropicaux


Brazzaville, 29 mai – 3 juin 2011

 

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Chers Collègues, 

Mesdames et Messieurs les Représentants des Chefs d’Etat,

Mesdames et Messieurs les Ministres, 

Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies, 

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques accrédités au Congo,

Mesdames et Messieurs les Représentants des  Organisations internationales, régionales et sous-régionales,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

La rencontre, pour la toute première fois, des trois bassins forestiers tropicaux du monde, l’Amazonie, le Bornéo-Mékong et le Congo, est en soi un événement majeur. Un événement historique que nous sommes heureux d’abriter en cette année 2011, année internationale des forêts.

Au nom du peuple et du gouvernement congolais, et en mon nom propre, j’ai le devoir, l’honneur et le bonheur, Messieurs les Chefs d’Etat et Chers frères, Mesdames et Messieurs les représentants des Chefs d’Etat, et vous tous distingués participants, de vous remercier d’avoir rendu cet événement triangulaire possible.

Notre ambition, en suggérant cet espace de rencontre, est d’inaugurer une solidarité  nouvelle que nous voulons active, synergique et permanente autour de ce que les bassins d’Amazonie, du Congo et du Bornéo-Mékong ont en commun et en partage : les forêts tropicales.

Ces forêts que la nature et les générations de nos aïeux et de nos ancêtres nous ont léguées en héritage ; ces forêts qui, par leurs immenses étendues, par leur richesse en espèces animales et végétales, par leurs importantes ressources économiques, se trouvent aujourd'hui au cœur des enjeux les plus impressionnants et les plus sensibles de l’environnement planétaire et de l’avenir de l’humanité : enjeux écologique, économique et social. 

Pour faire face à ces  enjeux, nous devons relever deux défis majeurs :

Le premier est la préservation de l’ensemble des massifs forestiers de nos trois bassins qui représentent plus de 80% des forêts tropicales du monde, et constituent, de ce fait, le plus grand conservatoire de la biodiversité terrestre et le poumon écologique de la planète.

En effet, devant les grandes menaces liées au dérèglement et au changement climatiques, les forêts tropicales constituent une solution prépondérante pour la régulation du climat et l’avenir de l’humanité. A elles seules, elles séquestrent annuellement deux cent et de soixante-onze (271) millions de tonnes de carbone, soit près de la moitié des stocks mondiaux. Les préserver durablement est donc notre devoir, notre responsabilité collective pour qu’elles soient le lieu privilégié de la solidarité internationale.

Il reste cependant que la contribution des forêts tropicales à l’équilibre écologique global ne sera d’une efficacité certaine que si, par ailleurs, les autres secteurs émissifs et les pays pollueurs prennent tout autant leurs responsabilités, en réduisant par des actions ciblées, contrôlables et contraignantes leurs émissions de GAZ à  Effet de Serre, avec des objectifs chiffrés.

Le second défi est lié à la nécessité de garantir les fonctions économiques et sociales de nos forêts. Le grand pari pour nous étant d’établir, toujours, un lien nécessaire et intelligent entre la « gestion forestière durable » et le développement de nos pays. Les efforts que la communauté internationale exige de nous en matière de gestion durable doivent être soutenus financièrement et matériellement, conformément au Plan de Bali.

Excellences Messieurs les Chefs d’Etat et de délégation,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Les pays des bassins d’Amazonie, du Bornéo-Mékong et du Congo sont confrontés, pour la plupart d’entre eux, aux mêmes problèmes et aux mêmes défis de conservation de la biodiversité, de dégradation de l’environnement, de pauvreté et de développement. Pour mieux les affronter et les surmonter, il est nécessaire et urgent que nos pays s’unissent dans un large consensus.

Pour aller vers cette quête, la présente rencontre doit nous permettre de mettre en place les bases d’une coopération et une solidarité fortes,  une plateforme de concertation et d’échange d’informations, d’expériences et de technologies, afin que, dans les meilleurs délais possibles, nous commencions à harmoniser nos vues, nos actions, nos stratégies et nos politiques dans le domaine des forêts.

Déjà, dans le calendrier international, aussi bien à la 17ème Conférence des Parties sur le changement climatique qui se tiendra à la fin de cette année à Durban en Afrique du Sud, qu’au sommet de Rio de Janeiro de 2012 au Brésil, les questions ayant trait aux forêts figureront, en bonne place, à l’ordre du jour de ces rencontres. L’occasion est donc appropriée, au moment où nous sommes ici rassemblés, de fédérer nos préoccupations pour en faire notre position commune dans une déclaration que le sommet adoptera.

Je voudrais dire un mot sur le Congo, mon pays, pour souligner que les actions engagées par mon gouvernement dans le domaine de la conservation et de la gestion durable des forêts ont abouti :

 

  • à la réduction de la déforestation et l’aménagement forestier durable  de 5 millions d’hectares ;
  • à la  certification FSC de grandes concessions forestières sur une étendue de 2,5 millions d’hectares,
  • à la mise en place d’un système de traçabilité des bois dans le cadre des accords de partenariat volontaires signés avec l’Union Européenne ;
  • à la création d’un réseau national et transfrontalier d’aires protégées totalisant 11,2% du territoire national pour la conservation de la biodiversité ;
  • à l’adoption du RPP REDD+.

Par ailleurs, pour réduire les besoins en bois et la vitesse des coupes en forêts naturelles, mon Gouvernement encourage actuellement les entreprises forestières à améliorer leur rendement industriel par une intégration poussée vers les produits finis. 

Dans cette lancée, en vue de diminuer la pression exercée sur les forêts naturelles par l’industrie du bois et l’exploitation du bois énergie, le gouvernement du Congo a décidé de mettre en oeuvre un programme de plantations, sur une superficie d’un million d’hectares d’ici à 2020, en valorisant les résultats de la recherche forestière portant sur le clonage des arbres, mise au point pour la première fois au monde sur l’eucalyptus en 1975 à Pointe-Noire.

Excellences,

Distingués Invités,

Mesdames et Messieurs,

Puissent les conclusions de nos travaux inaugurer une dynamique nouvelle et faire des forêts des bassins d’Amazonie, du Bornéo-Mékong et du Congo la source du développement durable de leurs pays respectifs et un engagement efficace de lutte contre l’effet de serre.

Je déclare ouverts les travaux du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur les trois bassins forestiers tropicaux du monde.

Je vous remercie.  


Actualités



Partenariat Congo-WCS : Promouvoir le Massif forestier d'Odzala-Kokoua

La Ministre de l’Économie Forestière, Rosalie MATONDO, et la

...

Deuxième comité de pilotage du PREFOREST : les perspectives 2024 adoptées par les membres

Les membres du Comité de pilotage (Copil) du Projet ‘’ Réduc

...
Avril - 2024
D L M M J V S
  01 02 03 04 05 06
07 08 09 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 26 27
28 29 30