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05.02.2020

Programme de gestion durable de la faune sauvage : les progrès et les défis passés au crible

Réunis à Brazzaville, du 28 au 31 janvier 2020, pour leur deuxième atelier technique semestriel de suivi du programme de gestion durable de la faune sauvage, les experts nationaux et internationaux impliqués dans sa mise en œuvre ont passé en revue les progrès accomplis dans le développement de nouvelles approches pour protéger la faune et réduire la chasse à un niveau durable, tout en sécurisant les bénéfices qu’apporte cette faune aux communautés.


Photo de famille

Organisé à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), cet atelier, regroupant une quarantaine de participants, a été patronné par Mme Rosalie MTONDO, Ministre de l’Economie Forestière en présence de M. Raoul MATEUS PAULA, Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Européenne (DUE) au Congo, de Mme Suze Percy FILIPPINI, Représentante de la FAO, de David WILKIE, représentant la Wildlife Conservation Society (WCS) et de M. Alain BILLAND, représentant le Centre français de recherche agronomique pour le développement international (CIRAD). Il a consacré une douzaine de présentations reparties en sept sessions qui a permis aux parties prenantes d’être édifiées entre autres sur les approches  et outils innovants développés depuis la mise en œuvre du Programme, le cadre de suivi et évaluation du programme et les principes directeurs clés pour la mise en œuvre du Consentement Libre, Informé et Préalable (CLIP).

Dans son allocution, à l’occasion, la Ministre de l’Economie Forestière a déclaré que « la conservation de la biodiversité (…) inscrite parmi  les urgences des temps présents dans le programme de société de son excellence monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, n’est pas à percevoir comme un obstacle à la lutte contre la pauvreté. Bien au contraire, la conservation de nos ressources biologiques doit être considérée comme une opportunité à l’amélioration des moyens d’existence des communautés locales et à la lutte contre la pauvreté ». Par ailleurs, a indiqué Mme Rosalie MATONDO, les défis écologiques globaux, de nos jours, nous obligent à repenser entièrement notre relation avec la nature, et à considérer différentes échelles géographiques interdépendantes dans la mise en place des mesures de gestion coordonnée. La République du Congo, a renchéri la Ministre, est consciente de ces enjeux comme cela est reflété dans les orientations politiques et stratégiques actuels de notre pays telles qu’on peut les lire dans la lettre de politique de la pêche et de l’aquaculture de 2013, le programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle 2017-2021 ainsi que la politique forestière2014-2025 et les engagements internationaux auxquels le Congo a souscrit.

Le Chef de la DUE, de son côté, a souligné qu’en participant tous les six mois à ces ateliers de suivi de la mise en œuvre  du programme de gestion durable de la faune sauvage, ils ont la possibilité de partager les réussites pour pouvoir les capitaliser mais aussi les échecs pour permettre de s’améliorer, de réfléchir ensemble à des solutions. De plus, mesurant l’importance de ces rencontres, l’Union Européenne, a affirmé M. Raoul PAULA MATEUS, a fait du combat pour la protection de l’environnement et du climat sa priorité. Celle-ci est matérialisée dans le pacte vert pour l’Europe lancé en décembre 2019.

La représentante de la FAO a, pour sa part, noté que l’approche intégrée voulue par le programme de gestion durable de la faune sauvage invite à des nombreuses remises en question, aussi bien du point de vue de la gouvernance des ressources naturelles, que du point de vue technique, avec des pratiques et approches parfois à contre-courant de celles mises en œuvre ces vingt dernières années dans les projets de conservation de la biodiversité. C’est dire, a relevé Mme Suze Percy FILIPPINI, la complexité et la multiplicité des défis à relever par ce programme. Toutefois, la représentante de la FAO s’est voulue optimiste en affirmant que « grâce à ces remises en question, grâce à la confrontation d’idées et de visions différentes, grâce à l’approche générale de recherche d’actions et une démarche constructive et inclusive, le programme pourra proposer des solutions pérennes qui sortent des sentiers battus ».

Il sied de retenir que le Programme de gestion durable de la faune sauvage est une initiative du groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il est  financé à hauteur de 45 millions d’Euros, soit 29 milliards de FCFA, par l’Union Européenne à travers le 11ème Fonds européen de développement (FED), et cofinancé par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM).

Ce programme est mis en œuvre dans douze pays pilotes, dont le Congo, par un consortium de partenaires incluant la FAO, le Centre français de recherche agronomique pour le développement international (CIRAD), le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) et la Wildlife Conservation Society (WCS).

 

Auteur : Bienvenu LOUZOLO

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